[Nathalie Cabrol: la vie en conditions extrêmes]

Nathalie Cabrol est une astrobiologiste, planétologue et géologue française, née le 7 avril 1962. Sa carrière scientifique est remarquable, axée sur l'étude des environnements extrêmes sur Terre et sur la recherche de signes de vie sur d'autres planètes. Après une formation en géologie et géophysique puis en astrobiologie à Paris, Nathalie Cabrol s'est spécialisée dans l'étude des environnements extrêmes sur Terre, tels que les lacs de haute altitude dans les Andes et les déserts arides. Elle a mené des recherches sur la microbiologie et la biogéochimie de ces environnements, cherchant à comprendre comment la vie peut se perdurer dans des conditions difficiles. Dans ce contexte, elle a participé à plusieurs expéditions scientifiques dans des régions reculées et extrêmes de la Terre, notamment dans les Andes, au Chili, au Tibet et dans le désert d'Atacama. Ces missions ont contribué à enrichir notre compréhension des limites de la vie sur Terre. Nathalie…

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[Françoise Barré-Sinoussi: la virologue qui a fait reculer le SIDA]

Née le 30 juillet 1947, Françoise Barré-Sinoussi est une virologue française, co-lauréate du prix Nobel de médecine en 2008, pour la découverte du VIH. Le travail de Françoise Barré-Sinoussi a été essentiel dans l'identification et la caractérisation du virus de l'immunodéficience humaine (VIH), le virus responsable du syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA), dans les années 1980. Elle a contribué de manière significative à la compréhension de la biologie du virus, ouvrant ainsi la voie à des avancées cruciales dans la recherche et le développement de traitements contre le VIH. L'importance de sa contribution réside non seulement dans la découverte du VIH, mais aussi dans le fait qu'elle a jeté les bases de la recherche qui a permis de mieux comprendre le virus et d'élaborer des stratégies pour lutter contre le SIDA. Ainsi, le travail de Françoise Barré-Sinoussi a eu un impact significatif sur la santé publique mondiale. En plus de son…

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[Rosalind Franklin, une chimiste poussée dans l’ombre]

Chimiste britannique, Rosalind Franklin est une scientifique de renom, notamment célèbre pour avoir découvert la structure à double hélices de l'ADN. Elle développe dès son plus jeune âge une passion pour les matières scientifiques comme la physique, la chimie ou encore les mathématiques. Malgré les stéréotypes de l’époque, elle obtient son doctorat à Cambridge (Royaume-Uni) en 1945. Sa carrière débute pendant la seconde guerre mondiale lorsqu’elle effectue un travail de recherche sur du charbon auprès l’association Brtish Coal utilisation Research Association (BCURA) à partir de 1945. Ses travaux sur le charbon ont permis leur classification et la détermination de leur intérêt industriel. Malgré l’importance des résultats de cette étude, elle n’en tirera aucune récompense. Rosalind Franklin mène par ailleurs des études dans divers champs de disciplines scientifiques qui l’ont par exemple amenée à découvrir la mosaïque du tabac, un virus pathogène, ou à déterminer la forme de l’ADN. En 1952,…

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[Marie Marvingt, femme d’audaces]

Marie Marvingt, née le 20 février 1875 à Aurillac, s'est révélée être une femme d'exception à une époque où les rôles de genre étaient strictement définis. Son audace et sa détermination se manifestèrent dès sa jeunesse, lorsqu'elle se lança dans des activités sportives telles que le cyclisme et le ski, domaines alors réservés aux hommes. Sa carrière dans l'aviation débuta en 1901, lorsqu'elle assista à une démonstration des frères Wright. Fascinée, elle poursuivit sa passion et, en 1910, obtint le brevet de pilote, devenant ainsi la première femme à réaliser cet exploit. Marie Marvingt participa à des compétitions aériennes prestigieuses, remportant même des médailles face à des pilotes masculins. Elle fut également la première femme à traverser la Manche en avion en 1912. Durant la Première Guerre mondiale, Marie Marvingt s'engagea comme infirmière et se distingua par son invention d'ambulances aériennes, anticipant ainsi les services médicaux d'urgence modernes. Sa contribution…

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[On doit la découverte du francium… à une Française]

Le fer, le nickel, l’oxygène, l’arsenic ou le chrome sont des éléments chimiques (il y en a 90 naturels et 28 artificiels). Dans la classification des éléments, ils occupent les cases notées de 1 à 118. Après 1925 et la découverte par l’allemande Ida Noddack du rhénium (appelé ainsi en hommage au fleuve Rhin, case 75), il ne restait plus que deux éléments naturels, et radioactifs, à découvrir aux cases 85 et Marguerite Perey (1909-1975) va découvrir l’un d’entre eux. Depuis longtemps, la « chasse » à l’élément 87 était ouverte. Plusieurs savants russes (en 1926), anglais (1928-1930) et français (1936) pensent l’avoir découvert mais, à chaque fois, leur découverte sera infirmée à juste titre. Ces diverses découvertes avaient donné lieu à chaque fois à des nouveaux noms (russium, alkalinium, virginium, moldavium) qui finiront donc aux oubliettes. Marguerite Perey travaillait alors à Paris, à l’Institut du radium fondé par Marie…

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[Une erreur journalistique comme source de reconnaissance]

Originaire de Valognes, Jules Pelouze est l’un des plus grands chimistes du XIXe siècle. Conscient que l’enseignement de la chimie est alors trop théorique, il ouvre à Paris un laboratoire, qu’il met à la disposition d’étudiants, d’ingénieurs et chercheurs. Il travaille avec les chimistes les plus prestigieux de l’époque. L’année de la création de son laboratoire, il découvre la nitrocellulose, qui va inspirer deux de ses élèves, qui vont consacrer leur vie aux substances explosives. L’un Italien, Ascanio Sobrero (1812-1888), qui découvre en 1846 la nitroglycérine (composé très instable qui explose au moindre choc), l’autre Suédois, Alfred Nobel (1833-1896), qui passe un an dans le laboratoire parisien en 1850 alors que Jules Pelouze travaille sur le « coton-poudre », un explosif « plus stable ». Ce séjour et les enseignements que Nobel en tire le conduisent à tenter de mettre au point un procédé pour produire de la nitroglycérine à…

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[La découverte du brome… qui aurait dû s’appeler muride]

En 1819, le jeune bachelier Antoine-Jérôme Balard (1802-1876) entre comme élève chez deux pharmaciens à Montpellier.En parallèle de ses étude set de son activité dans la pharmacie, il travaille à la Faculté des Sciences de cette ville comme préparateur de chimie. Alors qu’il étudie une variété d’algues brunes tirée des préssalés de Montpellier, il en tire une substance qu’il suppose, dans un premier temps, être un composé d’iode ou de chlore mais une analyse plus poussée lui permit de montrer qu’il s’agissait d’un nouvel élément. Balard a 24 ans quand il fait cette annonce Il annonce sa découverte en 1826. Toutefois, il avait déposé le 7 novembre 1825 un pli cacheté qui ne sera ouvert que 100 ans plus tard, le 12 juillet 1925 par un éminent chimiste de l’époque, Henry Le Chatelier (1850-1936), et qui annonçait déjà cette découverte. Balard propose le nom de « muride », dérivant du…

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[Hubert Reeves a rejoint les étoiles]

Vulgarisateur hors pair et astrophysicien de renom, Hubert Reeves est décédé le 13 octobre dernier. Il compte parmi les scientifiques les plus célèbres de France pour ses nombreux ouvrages de vulgarisation et son militantisme ! Après des études dans l’Etat de New-York, Hubert Reeves a soutenu sa thèse en 1960, sur la formation des éléments chimiques compris entre le néon et le soufre à partir de la fusion du carbone et de l’oxygène dans les étoiles géantes et supergéantes. Il a ensuite traversé l’Atlantique pour occuper un poste de Maître puis Directeur de Recherche au CNRS, au Centre de Spectroscopie Nucléaire et de Spectroscopie de Masse (CSNSM) d’Orsay. On découvrait, dans les années 1960 comment les éléments chimiques du tableau de Mendeleïev se formaient dans les étoiles, à l’exception notable des plus légers (le lithium, le béryllium et le bore) et de l’isotope lourd de l’hydrogène, le deutérium, ce que Hubert…

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[La Physique attoseconde récompensée par le Prix Nobel de physique 2023]

Une attoseconde, c’est un milliardième de milliardième de seconde, et il y en a plus dans une seconde que de secondes qui ne se soient écoulées depuis la création de l’Univers… Ces ordres de grandeur vertigineux disent la complexité du champ de recherches d’Anne L’Huillier, Ferenc Krausz et Pierre Agostini, qui leur a permis de devenir lauréats du prix Nobel de physique 2023. L'étude des phénomènes ultra-rapides a toujours été au cœur de la recherche en physique. Dans ce domaine, l'une des découvertes les plus révolutionnaires des dernières décennies a été la manipulation d'attosecondes. Une attoseconde équivaut à une quintillionième de seconde, soit 10-18 secondes. Ces durées extrêmement courtes permettent aux physiciens de sonder et de comprendre des processus fondamentaux à l'échelle atomique et subatomique, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour la recherche en physique et en chimie notamment. La génération d'attosecondes est un exploit technologique remarquable. Elle repose sur…

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[De la découverte du SIDA à l’ultracrépidarianisme]

Le SIDA, 40 ans après Le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) responsable du SIDA a été découvert il y a exactement 40 ans par une équipe Française dirigée par Françoise Barré-Sinoussi, Jean-Claude Chermann et Luc Montagnier. Cette découverte vaudra à Mme Barré-Sinoussi et M. Montagnier d’être récompensés du prix Nobel de médecine en 2008. Retour sur 40 ans de recherche médicale. En juin 1981, le Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies des Etats-Unis recense une augmentation significative du nombre patients immunodéprimés. L’institut Pasteur observe également cette inquiétante augmentation en France un an plus tard. L'étude clinique des patients révèlent plusieurs informations. Tout d'abord, une baisse drastique des lymphocytes T est observée. Ces cellules du système immunitaire sont impliquées dans la lutte contre les virus et les cancers. De plus, cette maladie encore inconnue se transmet selon trois voies possibles : par voie sanguine, par voie sexuelle via les…

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