[De la découverte du SIDA à l’ultracrépidarianisme]

Le SIDA, 40 ans après Le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) responsable du SIDA a été découvert il y a exactement 40 ans par une équipe Française dirigée par Françoise Barré-Sinoussi, Jean-Claude Chermann et Luc Montagnier. Cette découverte vaudra à Mme Barré-Sinoussi et M. Montagnier d’être récompensés du prix Nobel de médecine en 2008. Retour sur 40 ans de recherche médicale. En juin 1981, le Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies des Etats-Unis recense une augmentation significative du nombre patients immunodéprimés. L’institut Pasteur observe également cette inquiétante augmentation en France un an plus tard. L'étude clinique des patients révèlent plusieurs informations. Tout d'abord, une baisse drastique des lymphocytes T est observée. Ces cellules du système immunitaire sont impliquées dans la lutte contre les virus et les cancers. De plus, cette maladie encore inconnue se transmet selon trois voies possibles : par voie sanguine, par voie sexuelle via les…

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[Qu’on ne vienne pas me parler de sécheresse hivernale alors qu’il n’arrête pas de pleuvoir !]

Le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat (GIEC) des Nations Unies est un collectif de scientifiques indépendants du monde entier qui analysent et synthétisent les études scientifiques sur l’évolution du climat depuis plus de trente ans. Il vient de publier son sixième rapport qui valide sans surprise les précédents : le dérèglement climatique est une réalité, il s’accélère et il est causé par l’Homme. C’est un fait : la Terre s’est déjà réchauffée de 1,1°C depuis l’ère préindustrielle et quels que soient nos efforts actuels, l’augmentation globale de la température devrait atteindre 1,5°C d’ici 2030. Ce réchauffement global et moyen de notre planète est lié à une augmentation importante des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Ces GES ont la particularité de permettre aux rayonnements issus du soleil de passer l’atmosphère mais ensuite de les « emprisonner » entre le sol et l’atmosphère, agissant ainsi comme une serre. Le GIEC indique…

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[Le neutrino stérile n’explique pas l’anomalie réacteur]

Comme toute théorie scientifique, le Modèle Standard de la Physique des Particules, qui décrit les particules subatomiques et leurs interactions, n’est pas infaillible. Depuis 2011, une anomalie constatée sur l’émission des neutrinos dans les réacteurs nucléaires a remis en cause ce modèle. Les neutrinos sont des particules élémentaires, électriquement neutres et de masse infime. Ils sont émis lors des désintégrations radioactives « béta » et sont difficilement détectables compte tenu de leur faible probabilité d’interaction avec les autres particules. Les neutrinos existent selon trois « saveurs » dites électronique, muonique et tauique. Or il a été démontré qu’un neutrino peut « changer de saveur » au cours de son parcours dans la matière et, par exemple, passer de l’état « électronique » à « munoique », puis de « munoique » à « tauique » et ainsi de suite. Cette « oscillation de saveurs » est prévue dans le Modèle Standard ; il est donc possible de vérifier cette théorie avec une expérience. En raison du nombre…

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[Les vaccins à ARN messager : le prélude d’une révolution médicale ?]

Au moment où près de 40 % de la population française a déjà reçu au moins une dose de vaccin anti-covid, 4 doses sur 5 sont issues des vaccins dits à ARN messager (ARNm). Cette innovation biomédicale est probablement en passe de devenir la révolution médicale du XXIème siècle. Explications.  L’ARNm est une famille de molécules, découverte en 1961 par une équipe de chercheurs français de l’Institut Pasteur. Naturellement présentes dans les cellules des êtres vivants, elles retranscrivent certaines parties de l’ADN et permettent la synthèse de protéines nécessaires au bon fonctionnement des organes. Par analogie, si l’ADN est le “manuel génétique complet” d’un être vivant, les différentes molécules d’ARNm sont des photocopies de certains “chapitres” de ce “manuel” utiles aux différents organes, contenant la “recette de fabrication” d’une protéine.  ARNm, mode d’emploi Les virus, comme le SARS-CoV-2 responsable du covid-19, disposent de deux éléments principaux : un noyau, au…

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[Hommage à deux grands scientifiques morts un 24 février]

Alors que le robot Perseverance s’est récemment posé sur Mars après un long périple dans l’espace, l’engouement du public pour l’exploration spatiale est grandissant. Dans ce contexte, Terminus des Sciences souhaite rendre hommage à deux grands scientifiques qui ont contribué de près ou de loin à cette grande aventure : Katherine Johnson et Henry Cavendish ! La première nous a quittés il y a exactement un an, le 24 février 2020, et a grandement pris part à l’exploration spatiale et lunaire en réalisant des calculs de trajectoires spatiales, notamment pour les programmes Mercury et Apollo. Sa biographie : https://www.nasa.gov/content/katherine-johnson-biography Henry Cavendish est quant à lui originaire du XVIIIème siècle. Physicien et chimiste, il a notamment travaillé sur la mesure de la constante gravitationnelle (bien connue des lycéens !) dont la mesure précise est indispensable au calcul des trajectoires spatiales. Homme discret, celui-ci n’a que peu publié de son vivant. Il…

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