You are currently viewing [Qu’on ne vienne pas me parler de sécheresse hivernale alors qu’il n’arrête pas de pleuvoir !]

Le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat (GIEC) des Nations Unies est un collectif de scientifiques indépendants du monde entier qui analysent et synthétisent les études scientifiques sur l’évolution du climat depuis plus de trente ans. Il vient de publier son sixième rapport qui valide sans surprise les précédents : le dérèglement climatique est une réalité, il s’accélère et il est causé par l’Homme.

C’est un fait : la Terre s’est déjà réchauffée de 1,1°C depuis l’ère préindustrielle et quels que soient nos efforts actuels, l’augmentation globale de la température devrait atteindre 1,5°C d’ici 2030. Ce réchauffement global et moyen de notre planète est lié à une augmentation importante des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Ces GES ont la particularité de permettre aux rayonnements issus du soleil de passer l’atmosphère mais ensuite de les « emprisonner » entre le sol et l’atmosphère, agissant ainsi comme une serre. Le GIEC indique dans son rapport que la concentration du dioxyde de carbone, l’un des GES responsable du réchauffement global, a atteint la concentration la plus importante depuis au moins deux millions d’années dans l’atmosphère. Les plus frileux diront qu’une augmentation de la température ne peut être que bénéfique ! Ce serait oublier que le réchauffement global engendre un dérèglement complet du climat accompagné de conséquences significatives directes ou indirectes : sécheresses hivernales, incendies dévastateurs l’été, réduction des chutes de neige l’hiver en montagne, baisse des rendements agricoles, impact important sur la biodiversité marine et terrestre, etc. Beaucoup ont à tort pensé que le dérèglement du climat n’était l’affaire que de certains pays éloignés et souvent pauvres ou qu’il serait progressif avec des effets que nous ne pourrions pas observer de notre vivant. Pourtant les conséquences citées ci-dessous se manifeste déjà en France.

Les plus sceptiques diront que le climat de la Terre a toujours fluctué et que des variations de la température globale et de la concentration en dioxyde de carbone ont eu lieu, même avant l’apparition de l’Homme sur Terre. Bien que le constat soit vrai pour les variations passées, c’est faux à l’échelle de deux derniers siècles : les variations soudaines et brutales observées actuellement ne sont pas imputables à des phénomènes naturels. Ces derniers, tels que la variation de l’activité solaire ou les périodes d’activité volcanique par exemple, sont mesurés. Le constat est clair : seules quelques faibles corrélations existent mais ne permettent pas d’expliquer l’ampleur du phénomène observé. Les modifications actuelles du climat sont bien d’origine humaine et liées à nos activités, notamment à l’utilisation des combustibles fossiles.

Si certains préfèrent rester perméables aux preuves des causes et conséquences du dérèglement climatique, d’autres se sentent dépités par le constat et les projections négatives des scientifiques du GIEC. Cependant, ces derniers proposent dans leur rapport des solutions pour limiter l’impact des activités humaines sur le climat. Bien qu’essentiellement à destination des décideurs politiques, nous pouvons tou-te-s, à titre individuel ou collectif, contribuer avec des petits gestes à la diminution de nos émissions de GES et notre impact sur le climat, sans nécessairement agir en ascète !

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