Demandez à quelqu’un de dessiner un personnage, il vous dessinera probablement un « bonhomme bâtons », si simple et pourtant si emblématique de nos gribouillages d’enfance. Malgré sa simplicité, ce « bonhomme bâtons » est généralement proportionné de la même façon. N’hésitez pas à faire le test avec votre famille ! Ces « proportions idéales » du corps humain ont été théorisées par Léonard de Vinci, il y a plus de 500 ans avec son célèbre dessin, « L’Homme de Vitruve », symbole universel des proportions humains. Mais qu’en est-il vraiment ? Plongeons dans les petites bizarreries mathématiques des proportions humaines, avec un peu de légèreté ! Génie de la Renaissance, Léonard de Vinci était non seulement un peintre talentueux, auteur de la fameuse Joconde, mais aussi un mathématicien, un inventeur, un anatomiste et, plus généralement, un véritable touche-à-tout. Son « Homme de Vitruve » est basé sur les travaux d’un architecte romain éponyme. Ce dernier pensait que les proportions du corps humain…
Nous sommes des « poussières d’étoiles » ! Cette phrase issue du célèbre ouvrage éponyme de l’astrophysicien Hubert Reeves résume de manière poétique une réalité scientifique fascinante : la matière qui compose nos corps, la Terre, et tout ce qui nous entoure provient notamment du cœur des étoiles. A l’occasion de la Nuit des Etoiles dont le thème cette année est « Origines », plongeons-nous dans le concept de nucléosynthèse, un processus fondamental à l'origine de la création des éléments chimiques dans l'univers. Il y a environ 13,8 milliards d’années, un événement cataclysmique a marqué le début de l'univers : le Big Bang. Durant les premières minutes qui ont suivi cette singularité, l'univers était extrêmement chaud et dense, constituant une « soupe primordiale » de particules subatomiques, produisant ainsi les premières réactions nucléaires. Ces premières réactions ont permis la nucléosynthèse primordiale : la création des éléments légers, tels que l'hydrogène, l'hélium ou le lithium. Ces éléments légers forment les…
Le SIDA, 40 ans après Le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) responsable du SIDA a été découvert il y a exactement 40 ans par une équipe Française dirigée par Françoise Barré-Sinoussi, Jean-Claude Chermann et Luc Montagnier. Cette découverte vaudra à Mme Barré-Sinoussi et M. Montagnier d’être récompensés du prix Nobel de médecine en 2008. Retour sur 40 ans de recherche médicale. En juin 1981, le Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies des Etats-Unis recense une augmentation significative du nombre patients immunodéprimés. L’institut Pasteur observe également cette inquiétante augmentation en France un an plus tard. L'étude clinique des patients révèlent plusieurs informations. Tout d'abord, une baisse drastique des lymphocytes T est observée. Ces cellules du système immunitaire sont impliquées dans la lutte contre les virus et les cancers. De plus, cette maladie encore inconnue se transmet selon trois voies possibles : par voie sanguine, par voie sexuelle via les…
Le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat (GIEC) des Nations Unies est un collectif de scientifiques indépendants du monde entier qui analysent et synthétisent les études scientifiques sur l’évolution du climat depuis plus de trente ans. Il vient de publier son sixième rapport qui valide sans surprise les précédents : le dérèglement climatique est une réalité, il s’accélère et il est causé par l’Homme. C’est un fait : la Terre s’est déjà réchauffée de 1,1°C depuis l’ère préindustrielle et quels que soient nos efforts actuels, l’augmentation globale de la température devrait atteindre 1,5°C d’ici 2030. Ce réchauffement global et moyen de notre planète est lié à une augmentation importante des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Ces GES ont la particularité de permettre aux rayonnements issus du soleil de passer l’atmosphère mais ensuite de les « emprisonner » entre le sol et l’atmosphère, agissant ainsi comme une serre. Le GIEC indique…
Comme toute théorie scientifique, le Modèle Standard de la Physique des Particules, qui décrit les particules subatomiques et leurs interactions, n’est pas infaillible. Depuis 2011, une anomalie constatée sur l’émission des neutrinos dans les réacteurs nucléaires a remis en cause ce modèle. Les neutrinos sont des particules élémentaires, électriquement neutres et de masse infime. Ils sont émis lors des désintégrations radioactives « béta » et sont difficilement détectables compte tenu de leur faible probabilité d’interaction avec les autres particules. Les neutrinos existent selon trois « saveurs » dites électronique, muonique et tauique. Or il a été démontré qu’un neutrino peut « changer de saveur » au cours de son parcours dans la matière et, par exemple, passer de l’état « électronique » à « munoique », puis de « munoique » à « tauique » et ainsi de suite. Cette « oscillation de saveurs » est prévue dans le Modèle Standard ; il est donc possible de vérifier cette théorie avec une expérience. En raison du nombre…
Au moment où près de 40 % de la population française a déjà reçu au moins une dose de vaccin anti-covid, 4 doses sur 5 sont issues des vaccins dits à ARN messager (ARNm). Cette innovation biomédicale est probablement en passe de devenir la révolution médicale du XXIème siècle. Explications. L’ARNm est une famille de molécules, découverte en 1961 par une équipe de chercheurs français de l’Institut Pasteur. Naturellement présentes dans les cellules des êtres vivants, elles retranscrivent certaines parties de l’ADN et permettent la synthèse de protéines nécessaires au bon fonctionnement des organes. Par analogie, si l’ADN est le “manuel génétique complet” d’un être vivant, les différentes molécules d’ARNm sont des photocopies de certains “chapitres” de ce “manuel” utiles aux différents organes, contenant la “recette de fabrication” d’une protéine. ARNm, mode d’emploi Les virus, comme le SARS-CoV-2 responsable du covid-19, disposent de deux éléments principaux : un noyau, au…
Alors que le robot Perseverance s’est récemment posé sur Mars après un long périple dans l’espace, l’engouement du public pour l’exploration spatiale est grandissant. Dans ce contexte, Terminus des Sciences souhaite rendre hommage à deux grands scientifiques qui ont contribué de près ou de loin à cette grande aventure : Katherine Johnson et Henry Cavendish ! La première nous a quittés il y a exactement un an, le 24 février 2020, et a grandement pris part à l’exploration spatiale et lunaire en réalisant des calculs de trajectoires spatiales, notamment pour les programmes Mercury et Apollo. Sa biographie : https://www.nasa.gov/content/katherine-johnson-biography Henry Cavendish est quant à lui originaire du XVIIIème siècle. Physicien et chimiste, il a notamment travaillé sur la mesure de la constante gravitationnelle (bien connue des lycéens !) dont la mesure précise est indispensable au calcul des trajectoires spatiales. Homme discret, celui-ci n’a que peu publié de son vivant. Il…