[28 juillet 2022: Jour du dépassement de la Terre]

Calculée par le Global Footprint Network, le jour du dépassement est la date à partir de laquelle l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la Terre peut reconstituer en une année. Cette année, le jour du dépassement de la Terre intervient le 28 juillet 2022. Autrement dit : pour régénérer ce que l’humanité consomme aujourd’hui, il nous faudrait l’équivalent de “1,75 Terre” en termes de surface. A partir d’aujourd’hui, nous vivrons 5 mois dans le rouge en entamant le capital naturel nécessaire au maintien de la vie sur Terre. L'analyse des causes du dépassement fait apparaître le rôle du système agricole et alimentaire. En effet, nos régimes alimentaires nécessitent aujourd’hui, en termes de nourriture, de grandes surfaces de cultures et rejettent d'importantes émissions de gaz à effet de serre. Le modèle européen est particulièrement responsable de cette surconsommation. Pour la France prise seule, d'ailleurs, le jour du dépassement est intervenu…

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[La canicule, plus intense en Europe qu’en Amérique du Nord]

La vague de chaleur intense qui frappe l'Europe cette semaine n'est pas la première, mais ces canicules ont augmenté en fréquence et en intensité depuis 40 ans. Selon une étude publiée le 6 juillet, ces changements se produisent plus vite en Europe qu'en Amérique du Nord, une région qui n'a pourtant pas été épargnée ces dernières années, avec les canicules et sécheresses dévastatrices. "L'intensité" est définie par la température au-delà d'un certain seuil. Que les canicules soient plus fréquentes est statistiquement inévitable, dans la mesure où la température moyenne sur Terre est de 1,1 degré plus élevée qu'il y a un siècle. Mais les chercheurs d'Allemagne, des Pays-Bas et des États-Unis, identifient un autre mécanisme, au sein des courants atmosphériques. Plus spécifiquement, le courant-jet (jet stream), une "rivière" de vents ouest-est en haute altitude (10 km), dont on avait observé qu'il se divisait à l'occasion en deux, au-dessus du continent…

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[Les mystérieuses faiblesses des courants de l’Atlantique]

Le Circulation méridienne de retournement Atlantique - ou AMOC en anglais - est un courant océanique majeur. Il constitue une "boucle" à laquelle on doit les eaux chaudes du Gulf Stream qui montent vers le nord, à la surface de l'océan, et les eaux plus froides et plus salées de l'Arctique qui descendent vers le sud, sous la surface. Une perturbation de ce phénomène a depuis longtemps été pointée comme un des risques du réchauffement climatique: si le courant océanique venait à trop ralentir, voire à s'interrompre, cela bouleverserait la météorologie des deux côtés de l'Atlantique Nord, une partie devenant plus froide et l'autre, plus chaude - en plus de modifier les précipitations, d'accélérer la hausse du niveau des eaux et de réduire la capacité de l'océan à absorber le CO2. Il se trouve que ce courant est à son point le plus faible des 1000 dernières années et qu'en…

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[Les liens entre les espèces diminuent plus vite que la biodiversité]

Les zones géographiques plus vastes contiennent plus d'espèces... Voilà une observation élevée au rang de loi en écologie! Ainsi, la “Relation Espèce-Superficie” (SAR en anglais) aide non seulement à comprendre l'échelle spatiale de la biodiversité, mais également à prédire les effets potentiels de la destruction des habitats dans les écosystèmes. Ce qui est moins exploré, c'est si les changements de biodiversité s'accompagnent d'une modification des réseaux d'interaction. C'est l'objet d'une récente étude dans laquelle les chercheurs montrent que de nouvelles "Relations Réseau-Superficie" (NAR en anglais) se manifestent parallèlement aux Relations Espèces-Superficie. Ils utilisent les données de 32 réseaux écologiques empiriques de différents biomes, types d'interaction (hôte-parasite, plante-pollinisateur, plante-herbivore et autres réseaux trophiques) et domaines spatiaux. Les chercheurs observent que les relations biodiversité-zone peuvent être étendues à la fois au dénombrement des espèces mais aussi à l'identification de niveaux plus élevés de complexité du réseau. L'augmentation du nombre d'interactions dans lesquelles…

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[Transformer le CO2 de l’air en roche pour diminuer les émissions]

Pour limiter l’empreinte carbone due à l’activité humaine, la séquestration du dioxyde de carbone (CO2) par minéralisation est actuellement mise en œuvre par la plus grande usine de captage de CO2 au monde, dans le massif volcanique de Hengill, près de la capitale islandaise Reykjavik. Concrètement, il s’agit de piéger le CO2, principal responsable du réchauffement climatique, puis de l’injecter dans le basalte, très poreux, dans lequel il se pétrifie. Ce processus existe dans la nature, où il peut prendre jusqu’à plusieurs milliers d’années pour se finaliser. Lors d’injections pilotes, les scientifiques ont réussi à mener le processus à terme en seulement deux ans. Une fois le CO2 pétrifié, son confinement est quasiment garanti pour une très longue durée. Pour Sigurdur Gislason, géochimiste à l’université d’Islande, « Il s’agit de la forme la plus stable et sécurisée de stockage du CO2 ». La start-up suisse Climeworks, qui vient d'inaugurer la plus grande…

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[Le réchauffement climatique, une réalité aussi à l’échelle de la Normandie]

Le GIEC normand, constitué d’experts régionaux (scientifiques et spécialistes) sur les différentes thématiques liées au climat et à son évolution, a pour but de traduire les prévisions du IPCC/GIEC international pour le territoire et de faire la synthèse des travaux scientifiques locaux existants sur ce sujet. Il a pour mission de régionaliser les connaissances scientifiques et techniques, de les diffuser auprès des acteurs régionaux et de la population pour que chacun puisse anticiper les changements climatiques et engager les actions nécessaires pour s’y adapter ou les atténuer.  Les travaux menés par le cadre GIEC normand montrent clairement que le changement climatique est aussi une réalité en Normandie. Il se marque par: une augmentation de la température entre +1 °C et +2 °C depuis 1970 sur toutes les stations météorologiques normandes,une augmentation du nombre de jour de chaleur,une diminution du nombre de jour de gel, de neige et de brouillard. Les…

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[La mémoire au Centre de stockage de la Manche de l’Andra]

L’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) est un établissement public à caractère industriel et commercial placé sous la tutelle des ministères en charge de l’Energie, de l’Environnement et de la Recherche. Elle emploie près de 700 salariés, répartis sur cinq sites : Le siège social à Châtenay-Malabry (92)Les deux centres industriels de l’ANDRA dans l’Aube (10) : Le centre de stockage de l’Aube (CSA) et le Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires)Le centre de Stockage de la Manche (CSM) à Digulleville, Commune de La Hague (50)Le centre de Meuse / Haute-Marne (CMHM) comprenant le Laboratoire de recherche souterrain et l’écothèque à Bure (55) et l’Espace technologique à Saudron (52) Le CSM, premier centre industriel français de stockage Implanté sur Digulleville, commune de La Hague, le Centre de stockage de la Manche est le premier centre industriel français de stockage en surface de déchets faiblement et moyennement…

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[Interactions entre environnements naturels et activités humaines, les recherches au CNAM Intechmer – LUSAC]

Les enseignants-chercheurs du Cnam/Intechmer (EPN08) sont rattachés au LUSAC (EA 4253) de l’Université de Caen. Ils sont intégrés dans l’axe de recherche « Ecoulements et environnement ». Cette équipe pluridisciplinaire s’intéressent plus particulièrement aux actions naturelles (marée, météo, crues …) et anthropiques (infrastructures marines, aquaculture, aménagements portuaires, dragages …) sur l’environnement marin à partir de deux approches : en milieu naturel ou contrôlé. Milieu naturel Les interactions entre les compartiments eau, sédiment, vivant et activités anthropiques sont étudiés dans le milieu naturel à partir de mesures et analyses de terrain. Qualité et dynamique de la colonne d’eau L’action de la marée, des courants et de la météorologie influent à la fois sur la nature des fonds marins, sur les espèces qui y résident et sur les structures (ports, cages d’aquaculture, hydroliennes ...). Pour quantifier ces mécanismes, nous nous appuyons sur des mesures en mer avec le déploiement d’instruments et de systèmes de prospection…

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[Une équipe cherbourgeoise à la pointe des recherches sur les hydroliennes]

Qu’est-ce qu’une hydrolienne ? Une hydrolienne permet de produire de l’électricité renouvelable à partir des courants marins ou fluviaux. Elle fonctionne selon le même principe qu’une éolienne mais le fait de l’immerger présente plusieurs avantages : la marée étant prévisible, il est possible de connaître à l’avance la production, ce qui facilite l’insertion de l’électricité sur le réseau ;l’impact visuel est nul étant donné que l’hydrolienne est immergée ;la densité de l’eau étant environ 800 fois plus élevée que celle de l’air, il est possible de produire beaucoup d’électricité (1 à 2 Mégawatts) avec un dispositif assez compact (10 à 20 m de diamètre). Le Raz Blanchard est un site exceptionnel car les courants atteignent 5 m/s lors des marées de vives eaux. C’est l’un des plus importants gisements hydroliens dans le monde. Théoriquement, les courants du Raz Blanchard peuvent produire 5,1 Gigawatts, l’équivalent de plusieurs centrales nucléaires. Où en sont les projets dans…

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[L’Antarctique, laboratoire de glace]

En Antarctique, continent de glace, la nature et la science ont priorité. Depuis plus de 60 ans, avec le Traité sur l’Antarctique, il est en effet réservé aux seules activités pacifiques. Et depuis 30 ans, le protocole de Madrid interdit l’exploitation des ressources minérales de ces terres gelées à des fins autres que scientifiques. Au cœur de nombreuses recherches, ce continent est d’une importance capitale pour la science que ce soit pour étudier les espèces qui y vivent, l’impact du changement climatique sur les glaces ou encore pour mieux comprendre notre planète depuis ce laboratoire naturel. A travers une vidéo publiée récemment, le CNRS présente un aperçu des recherches menées sur le continent blanc:> https://lejournal.cnrs.fr/videos/lantarctique-laboratoire-de-glace

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