[Spicomellus afer : le dinosaure cuirassé qui bouscule l’évolution]

Découvert dans le Moyen Atlas marocain, Spicomellus afer était déjà connu des paléontologues depuis 2021 grâce à un fragment osseux atypique. Mais de nouvelles fouilles ont récemment permis de mettre au jour un squelette bien plus complet, révélant un animal fascinant, à la fois par son anatomie inédite et par son importance évolutive. Une nouvelle étude publiée dans Nature datée du 27 août 2025 positionne ce dinosaure méconnu au cœur de la compréhension des dinosaures cuirassés. Spicomellus afer vivait il y a environ 165 millions d’années, durant le Jurassique moyen, ce qui en fait l’ankylosaure le plus ancien connu. Ce groupe de dinosaures, les ankylosauriens, est célèbre pour ses membres robustes, son armure corporelle et, pour certains, leur massue caudale. Il est souvent opposé aux stégosauriens, avec lesquels il partage une origine commune au sein des Thyréophores, un groupe de dinosaures ornithischiens. Mais Spicomellus n’est pas un ankylosaure ordinaire. En…

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[Wi‑Fi à bord des trains : de nouvelles perspectives !]

Depuis plusieurs années, la SNCF propose un service Wi‑Fi à bord de ses trains, dont le principe repose sur un système d’antennes disposées le long des voies, combiné à des modems embarqués sur les rames. Ces modems captent le signal 4G ou 5G, qui est ensuite redistribué aux voyageurs via un réseau Wi‑Fi interne. Ce dispositif, bien que fonctionnel, présente des limites qui nuisent à la qualité de l’expérience utilisateur. Le principal obstacle technique tient à la structure même des trains. Les voitures, souvent métalliques, font écran aux ondes, un phénomène bien connu sous le nom d’effet de cage de Faraday. De plus, à grande vitesse, notamment à 300 km/h sur les lignes TGV, le train change de relais toutes les quinze secondes environ, ce qui rend difficile la stabilité de la connexion. À cela s’ajoutent les disparités de couverture mobile sur le territoire français où certaines zones rurales, montagneuses ou…

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[Le 5 août 2025 : la journée la plus courte jamais mesurée sur Terre]

Le 5 août 2025, la Terre a connu une rotation légèrement plus rapide que d’habitude. Ce jour-là, la durée exacte d’un tour complet a été inférieure d’environ 1,3 milliseconde à la norme des 86 400 secondes, soit 24 heures. Ce phénomène, imperceptible à l’échelle humaine, a cependant été suffisamment notable pour que les scientifiques le considèrent comme la journée la plus courte jamais enregistrée. Ce n’est pas un événement isolé : l’été 2025 a vu plusieurs journées de ce type, notamment les 9 et 22 juillet. Ce que ces journées ont en commun, c’est qu’elles marquent une accélération temporaire de la rotation de la Terre. Cela peut surprendre, car on sait que la rotation terrestre ralentit lentement au fil des siècles à cause des effets gravitationnels de la Lune. Pourtant, depuis les années 2020, on observe une tendance inverse : des accélérations ponctuelles, parfois brusques. Plusieurs phénomènes peuvent expliquer de telles…

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[Les Perséides : la pluie d’étoiles filantes d’août]

Chaque été, lorsque les nuits sont douces et que le ciel se dégage, des milliers de curieux scrutent l’obscurité à l’affût d’un éclair fugace. Ce spectacle, que l’on appelle les Perséides, n’est pas une simple curiosité du ciel : c’est la manifestation visible d’un processus astronomique régulier qui relie notre planète à une comète lointaine. L’origine du phénomène remonte à la comète 109P/Swift-Tuttle, découverte en 1862 par deux astronomes américains. Cette comète suit une trajectoire elliptique autour du Soleil qui dure environ 133 ans. À chaque passage près de notre étoile, elle libère une traînée de poussières et de petits fragments, restes de matière cométaire. Ces débris se dispersent peu à peu dans l’espace, formant un immense nuage que l’orbite terrestre croise chaque année. Entre la mi-juillet et la fin août, la Terre pénètre dans cette zone chargée de particules. À ce moment-là, ces minuscules grains de matière – parfois…

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[Soleil : les bienfaits et les risques d’une exposition prolongée]

Source inépuisable d’énergie et de chaleur, le Soleil est à l’origine de la vie sur Terre. Son rayonnement influence profondément notre santé, tant sur le plan physiologique que psychologique. Mais si ses effets bénéfiques sont bien connus, une exposition prolongée ou mal maîtrisée peut aussi entraîner des conséquences graves. Il s’agit donc de comprendre ce que nous apporte le Soleil, mais aussi de mieux cerner les risques liés à ses rayons. L’exposition au Soleil favorise avant tout la synthèse de la vitamine D par la peau, grâce aux rayons ultraviolets de type B (UVB). Cette vitamine joue un rôle central dans l’absorption du calcium et du phosphore, et donc dans la santé osseuse. Elle est également impliquée dans le bon fonctionnement du système immunitaire. En général, quelques minutes d’exposition par jour suffisent à couvrir nos besoins, même si cela dépend de nombreux facteurs comme la saison, la latitude ou la…

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Vue aérienne de l'antenne de détection des ondes gravitationnelles VIRGO (à Cascina, en Italie). UPS627 VIRGO 20030001_1143

[Le plus gros impact gravitationnel observé à ce jour]

En juillet 2025, les collaborations LIGO, Virgo et KAGRA ont annoncé la détection de l'événement GW231123, un signal gravitationnel d'une ampleur inédite. Cet événement, survenu le 23 novembre 2023, marque la fusion de deux trous noirs extraordinairement massifs, donnant naissance à un trou noir final de près de 225 fois la masse du Soleil. Il s'agit de la plus grosse coalescence de trous noirs jamais observée par ondes gravitationnelles. Les deux objets précurseurs pesaient environ 100 et 140 masses solaires. Or, selon les modèles actuels d'évolution stellaire, ces masses dépassent le seuil où une étoile peut normalement s'effondrer directement en trou noir. Cette "zone interdite", dite "mass gap", est généralement comprise entre 60 et 130 masses solaires. Pour expliquer leur existence, les astrophysiciens envisagent un scénario de fusion hiérarchique : chaque trou noir serait lui-même issu d'une fusion précédente, survenue dans un environnement dense tel qu'un amas globulaire ou un…

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[Neurocorticoïdes, agriculture et biodiversité : comprendre les enjeux de la loi Duplomb]

La récente loi Duplomb, adoptée en juillet 2025, a ravivé les tensions autour de l’usage de certains pesticides en agriculture, en particulier ceux que l’on regroupe sous le nom de neurocorticoïdes. Ce terme fait référence à des insecticides neuroactifs, proches des néonicotinoïdes, longtemps utilisés pour protéger les cultures des insectes ravageurs. Leur efficacité est indéniable : en agissant sur le système nerveux des insectes, ils provoquent leur paralysie et leur mort. Pourtant, ces substances ont aussi un revers préoccupant, car elles affectent bien plus que les seuls nuisibles visés. Le cœur du problème réside dans leur mode d’action et leur persistance. Les neurocorticoïdes, une fois appliqués, sont absorbés par la plante et se retrouvent dans toutes ses parties : feuilles, tiges, fleurs, mais aussi nectar et pollen. Cette propriété les rend redoutablement efficaces, mais elle expose aussi tous les insectes qui interagissent avec la plante, y compris les pollinisateurs comme les abeilles.…

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[PROTEUS : un accélérateur d’évolution cellulaire]

L'évolution biologique est traditionnellement un processus lent, guidé par la sélection naturelle au fil des générations. En laboratoire, les scientifiques ont appris à reproduire ce mécanisme sous forme d’évolution dirigée, en introduisant des mutations dans des gènes pour sélectionner les plus performants. Mais cette méthode, bien que puissante, reste limitée lorsqu’il s’agit de faire évoluer des protéines directement dans des cellules humaines. C’est dans ce contexte qu’intervient PROTEUS, une plateforme innovante présentée comme un accélérateur d’évolution cellulaire. Développée par une équipe de chercheurs de l’Université de Sydney, PROTEUS (PROTein Evolution Using Selection) est une technologie open source permettant de faire évoluer rapidement des protéines dans des cellules de mammifères vivantes. Contrairement aux systèmes classiques qui utilisent souvent des bactéries comme hôtes, PROTEUS fonctionne dans un environnement cellulaire beaucoup plus proche du corps humain. Cela ouvre la voie à des applications biomédicales plus précises et directement transposables. Le cœur de PROTEUS…

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[Le téléphone portable : un parasite évolutionnaire ?]

Si l'on observe le téléphone portable non comme un outil, mais comme un agent insidieux ayant colonisé nos comportements, nos attentions et nos rythmes biologiques, une analogie frappante avec le parasitisme biologique peut émerger. Sans prétendre qu’il s’agit d’un parasite au sens strict, ce parallèle offre une grille de lecture féconde pour réfléchir à l’impact des technologies sur notre évolution. En biologie, un parasite est un organisme qui vit aux dépens d’un hôte, dont il tire profit — en énergie, en abri ou en capacité de reproduction — souvent sans le tuer, mais en altérant ses fonctions normales. Certains parasites modifient même le comportement de leur hôte pour assurer leur propre survie et propagation (comme le toxoplasme chez certains rongeurs, qui les rend plus téméraires face aux chats). Le téléphone portable, surtout sous sa forme « smartphone », a radicalement modifié les modes de vie humains en deux décennies. Il…

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[Le Cotentin, un refuge climatique ?]

Alors que les canicules deviennent de plus en plus fréquentes et plus intenses en France, certaines zones comme Cherbourg semblent échapper à ce fléau. La ville normande attire déjà des visiteurs en quête de fraîcheur. Mais ce potentiel paradis climatique est-il durable ? Face aux projections climatiques alarmantes, Cherbourg pourrait-elle devenir un véritable refuge climatique ou perdre cet avantage ? Une canicule est une période prolongée de chaleur intense, caractérisée par des températures élevées de jour comme de nuit. Ce manque de fraîcheur nocturne empêche le corps de se régénérer, ce qui augmente les risques sanitaires, en particulier pour les personnes vulnérables. En France, les épisodes caniculaires se multiplient et s’intensifient. Entre fin juin et début juillet, le pays a connu une vague de chaleur exceptionnelle, avec des températures dépassant les 40 °C. Ce phénomène, autrefois rare, devient de plus en plus fréquent avec le dérèglement climatique. Les impacts sont déjà…

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