Le 28 septembre 2022, Samantha Cristoforetti est devenue la première femme Européenne à prendre les commandes de la Station spatiale internationale (ISS). Retour sur le parcours de l'astronaute. Née le 26 avril 1977, Samantha Cristoforetti a suivi des études dans les sciences aéronautiques et a intégré le corps des astronautes de l'ESA en 2009. Parmi les six astronautes sélectionnés cette année-là, cinq hommes – dont Thomas Pesquet – et Samantha Cristoforetti, par ailleurs première Italienne à devenir astronaute. 2014 : premier voyage vers l'ISS En 2012, elle est retenue pour un premier voyage vers l'ISS où elle s'envole deux ans plus tard dans le cadre de l'expédition 42/43 de la mission Futura, pour laquelle elle occupe le poste d'ingénieure de vol. Samantha Cristoforetti rentre sur Terre le 11 juin 2015 après 199 jours dans l'espace. Une première aventure spatiale qui lui permet de décrocher le record de la plus longue…
Ce mois-ci, c’est le moment ou jamais, enfin si la météo le permet, de voir avec vos propres yeux une comète dans le ciel. Et cette comète, c’est C/2022 E3 ZTF ! Alors « C’est quoi une comète exactement ? » et « Non mais franchement, y a pas moyen de trouver un nom plus simple ? » Pour commencer, qu’est-ce qu’une comète ? Une comète est un corps céleste composé d’un noyau de glace et de poussière en orbite autour d’une étoile. Cette orbite est le plus souvent une ellipse très allongée. La comète se distingue d’un astéroïde par le fait qu’un halo lumineux l’entoure (la coma) et qu’à la différence de l’astéroïde, elle ne provient pas du même réservoir. Leur voyage peut parfois les amener très proche du Soleil, on dit qu’elles ont un périhélie faible, ce sont les comètes rasantes. Lorsque cette trajectoire l’amène proche de l’étoile, elle subit différentes forces telles que les vents…
Celui ou celle qui prétend qu’il faut être professionnel pour découvrir et faire avancer la science se trompe lourdement. C’est ce qu’un collectif d’astronomes amateurs vient de démontrer en mettant en évidence une étrange structure relativement proche de la galaxie d’Andromède (aussi nommée M31 dans le catalogue de l’astronome français Charles Messier (1730-1817)), structure qui n’a jamais été rapportée dans la littérature scientifique jusqu’à présent. La galaxie d’Andromède, située à 2.55 millions d’années-lumière de notre système, est la galaxie la plus proche de la voie lactée. Lorsqu’on en dresse le spectre (en spectroscopie donc) on s’aperçoit qu’elle s’approche de nous au lieu de nous fuir comme la plupart des autres objets astronomiques lointains. Et elle s’approche même de nous à grande vitesse. C’est en étudiant son décalage spectral vers le bleu que l’on estime sa vitesse d’approche (vitesse radiale qui mesure la vitesse à laquelle un astre se rapproche ou…
Non, NOEMA n’est pas la nouvelle application domestique qui a le pouvoir d’agir à distance pour vous. En revanche, son domaine d’action se réalise bien à distance mais il s’agit ici de radioastronomie. NOEMA (NOrth Extended Millimeter Array) est le réseau millimétrique le plus grand de tout l’hémisphère nord, et il se trouve sur le plateau de Bure dans le massif du Dévoluy dans les Hautes-Alpes. Ce réseau interférométrique d’antennes paraboliques initié en 2014 et situé à 2550 mètres d’altitude est passé ce vendredi 30 septembre 2022 de 6 antennes à 12 antennes de 15 mètres de diamètre chacune. NOEMA est ainsi le fer de lance de l’IRAM (Institut de Radioastronomie Millimétrique) qui possède également une antenne de 30 mètres de diamètre à Pico Veleta dans le sud de l’Espagne. Qu’est-ce qu’une antenne millimétrique et que signifie l’interférométrie ? Une antenne parabolique qui travaille dans le domaine millimétrique recueille des ondes…
Ce mardi 27 septembre 2022 à 1h14, la sonde DART de la NASA a parfaitement rempli sa mission en percutant à plus de 20 000 km/h le satellite naturel de l’astéroïde géocroiseur Didymos. Mais avant de développer… rembobinons car un certain nombre de précisions s’imposent ! Qu’entend-on par géocroiseur ? Un astéroïde géocroiseur est un petit corps planétaire dont l’orbite croise celle de la Terre. C’est un météoroïde lorsqu’il reste dans l’espace. Ce phénomène est loin d’être rare puisque de nombreux corps rocheux de plus ou moins petite ou grande dimension passent souvent à des distances allant entre 5 et 20 fois la distance Terre-Lune (384 000km en moyenne). De quoi relativiser certains titres accrocheurs du style « un astéroïde va frôler la Terre prochainement »… Rappelons également que le système solaire est vieux de 4.456 milliards d’années, qu’il compte huit planètes avec dans l’ordre à partir du Soleil : Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus…
Dans une démonstration remarquable de sa précision et de son exactitude, le télescope spatial James-Webb (JWST), une collaboration entre la NASA, l'Agence spatiale européenne et l'Agence spatiale canadienne, a capturé des preuves définitives de la présence de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère d'une planète géante gazeuse en orbite autour d'une étoile semblable au Soleil située à 700 années-lumière. La cible du programme d'observation, WASP-39 b, est une planète géante gazeuse chaude dont la masse représente environ un quart de celle de Jupiter (à peu près la même que Saturne) et dont le diamètre est 1,3 fois supérieur à celui de Jupiter. Sa bouffissure extrême est liée en partie à sa température élevée (environ 900 °C). Contrairement aux géantes gazeuses plus froides et plus compactes de notre système solaire, WASP-39 b orbite très près de son étoile - à peine un huitième de la distance entre le Soleil et Mercure…
Après des années d'attente, l'équipe du télescope spatial James-Webb publiera ses premières images le 12 juillet. Un événement à suivre en direct à partir de 16h30 (heure de Paris). Certes, la mission du télescope pour les prochaines années est ambitieuse, des premiers âges de l'Univers jusqu'à la recherche d'exoplanètes peut-être pas si lointaines, mais les détails déjà connus de son premier cycle d'observation permettent de spéculer sur ce vers quoi il a dirigé ses "yeux" depuis sa mise en opérations, en mai, sur son orbite située à 1.5 millions de kilomètres de nous. A quoi ressemblaient les plus anciennes étoiles ?Quelques centaines de millions d'années après le Big Bang, les toutes premières étoiles ont vraisemblablement commencé à briller mais l'empreinte qu'elles ont laissée dans les nuages de gaz qui les entouraient était indiscernable jusqu'ici. Il est possible que des observations dirigées par Jeyhan Kartaltepe, de l'Institut de technologie de Rochester,…
C'est ce que révèlent des documents internes de l'agence spatiale américaine. Ils contiennent un calendrier des lancements vers la Lune, à une cadence qui n'atteindrait même pas le rythme d'une mission par année avant 2030. Ces documents sont apparus à peu près en même temps que ce qui devrait être le "dernier test" des réacteurs de la nouvelle fusée lunaire, toujours affublée du nom Space Launch System (SLS), avant son premier lancement, prévu à une date toujours indéterminée. Officiellement, l'agence spatiale s'en tient toujours à son programme Artemis -le nom du programme lunaire- prévoyant trois lancements du SLS: le premier inhabité, le deuxième avec deux astronautes en orbite lunaire, et le troisième incluant une marche sur la Lune. La NASA est toujours restée vague sur les lancements suivants, qui doivent en théorie assurer l'établissement d'une base permanente là-haut. Mais selon les documents internes, même le troisième est déjà repoussé après…
Comment ça, on n’en finit plus de miniaturiser ? Après les novae et les supernovae, la publication dans la revue « Nature » le 20 avril dernier par une équipe britannique fait état de la découverte d’un phénomène jusqu’alors encore jamais observé : une micronova . En effet, une supernova correspond soit à la destruction d’une naine blanche (résidu d’une étoile de masse modérée en fin de vie) soit à l’effondrement du cœur d’une étoile massive en étoile à neutrons ou en trou noir selon la masse engagée. Dans les deux cas, il s’agit bien d’une extraordinaire explosion rendant l’astre parfois visible en plein jour depuis la Terre à l’image de celle qui fut à l’origine de l’étoile à neutron au centre de la nébuleuse du Crabe située à 6500 années-lumières de la Terre. Nébuleuse du Crabe, à 6500 années-lumières dans la constellation du Taureau On pourrait aussi ajouter la supernova 1987A en provenance du…
Le trou noir du centre de notre Voie Lactée, Sagittarius A*, tient son nom de la constellation du Sagittaire dont il est la plus brillante source en ondes radio. Depuis ce jeudi 12 mai, il a un visage, que le consortium scientifique Event Horizon Telescope (EHT) a dévoilé. Un trou noir peut par exemple se former à la mort d'une étoile d'une masse telle que même les noyaux atomiques s'effondrent sous la gravité. Toute la masse est alors concentrée en un point (d'un point de vue mathématique). L'origine de ceux qui constituent les centres de galaxies n'est pas bien connue mais la preuve de leur existence est apportée par l'observation des orbites de rotation des étoiles autour, qui permettent par ailleurs d'en calculer des propriétés. Sagittarius A* pèse ainsi 4,5 millions de fois la masse du Soleil ! L'observation en millimétrique de celui-ci permet de le révéler, bien qu'un trou noir,…