[Le 5 août 2025 : la journée la plus courte jamais mesurée sur Terre]

Le 5 août 2025, la Terre a connu une rotation légèrement plus rapide que d’habitude. Ce jour-là, la durée exacte d’un tour complet a été inférieure d’environ 1,3 milliseconde à la norme des 86 400 secondes, soit 24 heures. Ce phénomène, imperceptible à l’échelle humaine, a cependant été suffisamment notable pour que les scientifiques le considèrent comme la journée la plus courte jamais enregistrée. Ce n’est pas un événement isolé : l’été 2025 a vu plusieurs journées de ce type, notamment les 9 et 22 juillet. Ce que ces journées ont en commun, c’est qu’elles marquent une accélération temporaire de la rotation de la Terre. Cela peut surprendre, car on sait que la rotation terrestre ralentit lentement au fil des siècles à cause des effets gravitationnels de la Lune. Pourtant, depuis les années 2020, on observe une tendance inverse : des accélérations ponctuelles, parfois brusques. Plusieurs phénomènes peuvent expliquer de telles…

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[Les Perséides : la pluie d’étoiles filantes d’août]

Chaque été, lorsque les nuits sont douces et que le ciel se dégage, des milliers de curieux scrutent l’obscurité à l’affût d’un éclair fugace. Ce spectacle, que l’on appelle les Perséides, n’est pas une simple curiosité du ciel : c’est la manifestation visible d’un processus astronomique régulier qui relie notre planète à une comète lointaine. L’origine du phénomène remonte à la comète 109P/Swift-Tuttle, découverte en 1862 par deux astronomes américains. Cette comète suit une trajectoire elliptique autour du Soleil qui dure environ 133 ans. À chaque passage près de notre étoile, elle libère une traînée de poussières et de petits fragments, restes de matière cométaire. Ces débris se dispersent peu à peu dans l’espace, formant un immense nuage que l’orbite terrestre croise chaque année. Entre la mi-juillet et la fin août, la Terre pénètre dans cette zone chargée de particules. À ce moment-là, ces minuscules grains de matière – parfois…

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Vue aérienne de l'antenne de détection des ondes gravitationnelles VIRGO (à Cascina, en Italie). UPS627 VIRGO 20030001_1143

[Le plus gros impact gravitationnel observé à ce jour]

En juillet 2025, les collaborations LIGO, Virgo et KAGRA ont annoncé la détection de l'événement GW231123, un signal gravitationnel d'une ampleur inédite. Cet événement, survenu le 23 novembre 2023, marque la fusion de deux trous noirs extraordinairement massifs, donnant naissance à un trou noir final de près de 225 fois la masse du Soleil. Il s'agit de la plus grosse coalescence de trous noirs jamais observée par ondes gravitationnelles. Les deux objets précurseurs pesaient environ 100 et 140 masses solaires. Or, selon les modèles actuels d'évolution stellaire, ces masses dépassent le seuil où une étoile peut normalement s'effondrer directement en trou noir. Cette "zone interdite", dite "mass gap", est généralement comprise entre 60 et 130 masses solaires. Pour expliquer leur existence, les astrophysiciens envisagent un scénario de fusion hiérarchique : chaque trou noir serait lui-même issu d'une fusion précédente, survenue dans un environnement dense tel qu'un amas globulaire ou un…

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[Ciel nocturne : un rendez-vous exceptionnel]

Le mois de juin 2025 offre une fenêtre incroyable pour admirer le ciel nocturne : la Voie lactée brille de son noyau le plus dense, les planètes principales s’alignent, et le solstice d’été apporte des nuits courtes mais magiques. Voici pourquoi cette période est une opportunité en or pour les passionné-e-s d’astronomie. À la tombée de la nuit, loin des lumières artificielles des villes, le ciel s'assombrit lentement et dévoile une fresque d'étoiles. En cette saison, la Voie lactée devient particulièrement visible, notamment sa partie centrale, plus dense et lumineuse, qui se lève dans le sud-est. Ce noyau, situé dans la direction du Sagittaire, regorge d’étoiles, de gaz et de poussières interstellaires. Il s’agit du cœur de notre galaxie, celui que l’on peut observer à l’œil nu comme une bande blanchâtre traversant la voûte céleste. Il suffit de laisser ses yeux s’habituer à l’obscurité pendant une quinzaine de minutes pour que…

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[Effets d’un séjour prolongé en microgravité sur le corps humain]

Cette semaine, deux astronautes américains, Suni Williams et Butch Wilmore, ont effectué leur retour sur Terre après un séjour prolongé de plus de neuf mois à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS), bien qu’initialement prévu pour huit jours. En effet, en raison de problèmes techniques survenus avec le vaisseau spatial Starliner de Boeing, c’est finalement à bord d’une capsule Crew Dragon de SpaceX qu’ils sont revenus sur Terre. L'amerrissage a eu lieu au large de la Floride, où ils ont été accueillis par les équipes de récupération. Cette situation exceptionnelle suscite des interrogations sur les conditions de leur retour et les effets d'un séjour prolongé en microgravité sur le corps humain. Les procédures de retour sur Terre après un long séjour en microgravité sont délicates et nécessitent une préparation minutieuse pour assurer la sécurité et le bien-être des astronautes. La microgravité, ou impesanteur, présente dans l'ISS a des effets…

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[Un neutrino éblouit l’astrophysique]

Le neutrino le plus énergétique jamais détecté a été vu par l’expérience KM3NeT/ARCA. Partout dans le monde, des expériences s’apprêtent à décrypter les messages de ces particules insaisissables. La découverte de ce neutrino vient de faire l’objet d’un article dans la revue Nature, mercredi 12 février 2025. Avec 220 petaélectronvolts (PeV), il est près de 30 fois plus énergétique que le précédent record ! Postulé en 1930 par Wolfgang Pauli pour résoudre un défaut d’énergie dans la radioactivité bêta et détecté pour la première fois en 1956, le neutrino est une particule assez insaisissable. Pourtant l’une des plus abondante de l’Univers. Il faut dire que sa masse quasi-nulle et son absence de charge conduisent à ce que son interaction avec la matière est très faible. Il en est naturellement de même des détecteurs conçus pour la traquer, qui rivalisent de gigantisme pour tenter de saisir cette chance ! C’est dire toute…

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[La révolution des planètes autour du Soleil]

En ce début d’année où nous échangeons nos vœux de bonheur ou de réussite, nous ne faisons finalement que célébrer la rotation de la Terre autour de l’étoile centrale de notre Système solaire : le Soleil ! Lors de la formation du système solaire, une nébuleuse de gaz et de poussières a commencé à s'effondrer sous l'effet de la gravité. Cette matière, initialement en mouvement, s'est contractée en un disque en rotation. Ce mouvement de rotation s'est conservé en vertu de la loi de la conservation du moment cinétique, selon laquelle un objet en rotation tend à conserver son mouvement de rotation tant qu'aucune force extérieure n'agit pour le modifier. Les planètes héritent de cette rotation initiale de la nébuleuse et c’est la raison pour laquelle elles tourent sur elles-mêmes, à des vitesses qui peuvent toutefois être différentes à cause de collisions ou d’interactions gravitationnelles survenues pendant ou après leur formation. La…

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[Explorer l’atmosphère de Vénus : le projet audacieux de la Chine]

Vénus, souvent appelée "sœur jumelle" de la Terre en raison de sa taille et de sa composition similaires, reste une énigme majeure du système solaire. Son environnement hostile, marqué par des températures de surface atteignant 475 °C et une pression écrasante 90 fois supérieure à celle de la Terre, a longtemps rendu son exploration difficile. La Chine vient toutefois de dévoiler un projet ambitieux : prélever des échantillons directement dans l’atmosphère vénusienne pour les ramener sur Terre. Une première dans l’histoire de l’exploration spatiale. Vénus est souvent considérée comme un laboratoire naturel pour étudier les conditions extrêmes d’un effet de serre incontrôlé. Son atmosphère, composée à 96 % de dioxyde de carbone (CO₂) et contenant des traces d’acide sulfurique, reflète une évolution climatique catastrophique. Comprendre pourquoi Vénus a suivi ce chemin radicalement différent de la Terre pourrait fournir des indices précieux sur les changements climatiques sur notre planète. De plus,…

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[Allons-nous voir une comète à l’œil nu cette année ?]

L’année 2024 va-t-elle être l’année de « la grande comète » ? Bien que cette appellation ne fasse pas encore consensus, l’objet, lui, est tout à fait prometteur comme en témoigne ce magnifique cliché pris par le photographe Yuri Beletski depuis le désert de l’Atacama au Chili. Cette comète a été baptisée C/2023 A3 Tsuchinshan-Atlas. Comme son nom l’indique quand on en a les clés de décryptage, elle a été découverte en 2023 par un télescope du programme Atlas installé en Afrique du Sud.La lettre C/ signifie que cette comète ne ravira l’humanité que lors d’un unique passage au large de la Terre. Son orbite très allongée a une période orbitale supérieure à 200 ans du fait de sa trajectoire fortement hyperbolique. Elle sera à terme éjectée du système solaire avant de devenir un objet interstellaire. A3 indique qu’elle est la troisième comète détectée dans la première quinzaine de l’année…

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[L’eau des planètes]

Le groupe astronomique de Querqueville sera présent au Village des Sciences de Cherbourg et propose d’explorer une question fascinante pour l’astrophysique moderne : la présence d’eau dans le système solaire. L’eau est un élément fondamental pour la vie telle que nous la connaissons. Elle constitue une ressource précieuse pour l’existence de toutes les formes vivantes sur Terre, mais également un marqueur potentiel de vie ailleurs dans l’Univers. La quête de l’eau dans le système solaire représente donc, en filigrane, une quête de la vie, qu’elle soit primitive, évoluée, fossile ou même encore active. Cet enjeu scientifique a bouleversé notre compréhension des planètes et des lunes qui nous entourent, offrant de nouvelles perspectives sur l’émergence et la survie de la vie ailleurs que sur notre planète. Pendant longtemps, l’eau était perçue comme un élément propre à la Terre, dont elle recouvre 70 % de la surface sous forme d’océans, de lacs…

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