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Les enseignants-chercheurs du Cnam/Intechmer (EPN08) sont rattachés au LUSAC (EA 4253) de l’Université de Caen. Ils sont intégrés dans l’axe de recherche « Ecoulements et environnement ». Cette équipe pluridisciplinaire s’intéressent plus particulièrement aux actions naturelles (marée, météo, crues …) et anthropiques (infrastructures marines, aquaculture, aménagements portuaires, dragages …) sur l’environnement marin à partir de deux approches : en milieu naturel ou contrôlé.

Milieu naturel

Les interactions entre les compartiments eau, sédiment, vivant et activités anthropiques sont étudiés dans le milieu naturel à partir de mesures et analyses de terrain.

Qualité et dynamique de la colonne d’eau

L’action de la marée, des courants et de la météorologie influent à la fois sur la nature des fonds marins, sur les espèces qui y résident et sur les structures (ports, cages d’aquaculture, hydroliennes …). Pour quantifier ces mécanismes, nous nous appuyons sur des mesures en mer avec le déploiement d’instruments et de systèmes de prospection sous-marine. Ces résultats permettent également d’améliorer les modèles numériques hydrodynamiques qui simulent la zone étudiée (Raz Blanchard, rade de Cherbourg, Tatihou).

Le sédiment : traceur de la dynamique et archive environnementale

Le sédiment et les matières en suspension sont utilisés comme marqueurs des facteurs environnementaux. Le traçage des particules naturelles ou anthropiques nous permet d’étudier, depuis la terre vers la mer, l’influence des activités humaines et le devenir des pollutions anciennes. Il nous est possible au travers des enregistrements sédimentaires de comprendre les mécanismes d’évolutions actuels et passés des littoraux.

Le biota : marqueur des perturbations environnementales

Les écosystèmes benthiques sont soumis aux fluctuations naturelles et aux action humaines. Ils constituent des témoins fiables du bon état écologique de l’environnement. Notre équipe a mis en place des suivis à long termes de plusieurs habitats typiques des côtes normandes telles que les zones à Ophiures « ophiothrix fragilis » en baie de Seine, l’habitat à Crépidules (crepidula fornicata) de la rade de Cherbourg, les herbiers à zoostère du Cotentin, les ceintures algales autour de l’île de Tatihou.

Milieu contrôlé : de l’organisme à la molécule 

Le développement des activités maritimes et la corrosion qui résulte de la présence de structures métalliques immergées conduisent à une pollution de l’environnement marin. Les organismes qui vivent dans le sédiment côtier et les eaux littorales sont les premières cibles de ces polluants. Les métaux doivent être mesurés et leur impact sur la vie marine évalué. Nos travaux de recherche sur les micro-organismes et les macro-organismes permettent d’étudier des procédés de remédiation à partir de bactéries ou d’algues et de souligner l’importance de certains taxons en tant qu’indicateurs d’une pollution.

Les modèles de micro-organismes  

Il est important de connaître la capacité d’accumulation de polluants des microorganismes pour prédire leur pouvoir de contamination pour leurs prédateurs et leur capacité de bioremédiation. Des bactéries et des microalgues sont soumises à des tests de résistance à différentes pollutions métalliques en milieu contrôlé afin de comprendre quelles sont les stratégies d’adaptation qui leur permettent de supporter la toxicité de ces éléments.   

Les modèles de macro-organismes

Nous étudions l’impact de la corrosion d’anodes galvaniques (Zn, Al…) sur des espèces biologiques tests (éponges et larves d’oursins). Les macroalgues étant de bons indicateurs des pollutions, leur réponse physiologique et leur capacité à bioaccumuler les métaux sont testées en laboratoire.

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