[Est-il raisonnable de continuer à conduire après 80 ans ?]

Quel que soit notre âge et nos usages de la route, la conduite des séniors est sujette à débat, chacun y allant de sa propre opinion en se basant principalement sur ses observations personnelles. Puisque la thématique semble si controversée, la société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG) a cherché à l’éclairer avec les données épidémiologiques à disposition lors de son événement annuel « Les printanières » le 9 mars 2023. Il est aujourd’hui établi que le vieillissement entraîne des altérations physiologiques objectivées, tel qu’un ralentissement psychomoteur, des difficultés d’attention divisée, une baisse d’acuité visuelle, une sensibilité plus importante à l’éblouissement ou encore une diminution de la coordination motrice. Ces facultés sont toutes indispensables à la conduite, il semblerait donc logique que les séniors soient davantage responsables d’accidents de la route… or il n’en est rien : les conducteurs les plus accentogènes, toutes situations confondues, sont de loin les 18-25 ans. Il…

0 commentaire

[Etude AGING: quand les stéréotypes menacent notre santé]

Béatrice Desgranges (1955-2021) et ses 200+ publications scientifiques ont été à l’origine d’avancées notables dans le monde de la neuropsychologie et de l’imagerie de la mémoire humaine. Avec l’âge, il est normal que la cognition soit moins performante. Pourtant, il suffit d’un seul prénom oublié pour que l’appréhension de la maladie d’Alzheimer (MA) suive de près. Certaines personnes âgées – ou leurs proches – voient cela comme une fatalité inéluctable. L’enjeu devient alors de la diagnostiquer au plus tôt pour retarder au maximum les effets de la maladie. Il est vrai que sa prévalence augmente avec l’âge, passant de 2 % avant 65 ans à 15 % à 80 ans. Par ailleurs, le nombre de personnes diagnostiquées avec un déclin cognitif léger amnésique (aMCI) – signe avant-coureur de la maladie d’Alzheimer – augmente. Toutefois, certains patients aMCI restent stables et d’autres reviennent à la normale. Autrement dit, des personnes présentant…

1 commentaire

[Décoder notre environnement grâce à notre cerveau]

« Je perds la mémoire. » Cette phrase, nous l’avons entendue et sûrement même dite de nombreuses fois. Mais que signifie « la mémoire » ? Dans sa définition la plus basique, la mémoire est une fonction cérébrale qui permet d’encoder (enregistrer), de stocker et de restituer des informations. Dès l’antiquité le concept de mémoire est questionné par l’Homme et c’est au XVIIe siècle que la différenciation des systèmes mnésiques apparaît. Aujourd’hui, les sciences cognitives s’accordent pour proposer que la mémoire est composée de cinq principaux systèmes. Ils ne mobilisent pas les mêmes zones cérébrales, n’évoluent pas de la même façon avec l’âge et ne sont pas touchés à l’identique dans les pathologies neurologiques. Cependant, ils sont interdépendants les uns des autres et sont tous très sensibles au niveau d’attention portée sur l’information à retenir. Il n’y a pas une mémoire, mais cinq: Mémoire épisodique : la mémoire des événements…

0 commentaire

Fin du contenu

Aucune page supplémentaire à charger