L’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) est un établissement public à caractère industriel et commercial placé sous la tutelle des ministères en charge de l’Energie, de l’Environnement et de la Recherche.
Elle emploie près de 700 salariés, répartis sur cinq sites :
- Le siège social à Châtenay-Malabry (92)
- Les deux centres industriels de l’ANDRA dans l’Aube (10) : Le centre de stockage de l’Aube (CSA) et le Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires)
- Le centre de Stockage de la Manche (CSM) à Digulleville, Commune de La Hague (50)
- Le centre de Meuse / Haute-Marne (CMHM) comprenant le Laboratoire de recherche souterrain et l’écothèque à Bure (55) et l’Espace technologique à Saudron (52)
Le CSM, premier centre industriel français de stockage
Implanté sur Digulleville, commune de La Hague, le Centre de stockage de la Manche est le premier centre industriel français de stockage en surface de déchets faiblement et moyennement radioactifs.
Créé en 1969 par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), le Centre est géré par l’ANDRA depuis 1979. Aujourd’hui, le site ne reçoit plus de colis de déchets et est en phase de fermeture. Il présente une superficie totale de 15 hectares, a accueilli 527 225 m3 de colis de déchets radioactifs de faible et moyenne activité (sur 10 hectares) entre 1969 et 1994, répartis dans différents ouvrages de stockage.
Entre 1991 et 1997, le centre a progressivement été recouvert d’une couverture multicouche, dont une membrane imperméable à base de bitume reposant sur deux couches drainantes en sable avec des drains en partie basse. L’objectif de la couverture, disposée au-dessus des ouvrages de stockage, est d’isoler les déchets contre les agressions externes qui peuvent être d’origine naturelle (pluie, érosion, variations climatiques…), humaine et animale. La couverture constitue un élément important pour la protection du stockage et doit répondre à deux critères essentiels : l’étanchéité et la protection.
Aujourd’hui, le CSM fait l’objet d’une surveillance rigoureuse, de contrôles permanents, d’études et de R&D. De nombreux aménagements et adaptations sont apportés en vue d’une fermeture définitive d’ici une cinquantaine d’années.
L’ANDRA, et plus particulièrement les équipes sur place (10 personnes à temps plein) ont pour mission :
- de surveiller le centre et son environnement,
- d’apporter, le cas échéant, des modifications nécessaires,
- de contrôler que son impact sur l’homme et l’environnement reste très faible,
- d’informer le plus grand nombre des activités passées et présentes du centre,
- de dialoguer avec les parties intéressées (élus, Commission locale d’information, associations, médias…),
- de conserver et transmettre les principales données sur le stockage aux générations futures.
Un travail de mémoire
La mémoire des centres de stockage de l’Andra repose sur trois dispositifs :
- Une mémoire technique détaillée conservée aux Archives nationales et dans les archives du CSM.
- Une mémoire synthétique destinée au grand public.
- Une mémoire vivante incarnée par un collectif de riverains du CSM et les actions d’information et de communication auprès du grand public.