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Les zones géographiques plus vastes contiennent plus d’espèces… Voilà une observation élevée au rang de loi en écologie! Ainsi, la “Relation Espèce-Superficie” (SAR en anglais) aide non seulement à comprendre l’échelle spatiale de la biodiversité, mais également à prédire les effets potentiels de la destruction des habitats dans les écosystèmes.

Ce qui est moins exploré, c’est si les changements de biodiversité s’accompagnent d’une modification des réseaux d’interaction. C’est l’objet d’une récente étude dans laquelle les chercheurs montrent que de nouvelles « Relations Réseau-Superficie » (NAR en anglais) se manifestent parallèlement aux Relations Espèces-Superficie. Ils utilisent les données de 32 réseaux écologiques empiriques de différents biomes, types d’interaction (hôte-parasite, plante-pollinisateur, plante-herbivore et autres réseaux trophiques) et domaines spatiaux. Les chercheurs observent que les relations biodiversité-zone peuvent être étendues à la fois au dénombrement des espèces mais aussi à l’identification de niveaux plus élevés de complexité du réseau. L’augmentation du nombre d’interactions dans lesquelles chaque espèce est impliquée, lorsque la superficie augmente, indique que les interactions trophiques pourraient être plus vulnérables à la perte d’habitat que la richesse spécifique.

Ainsi, les conséquences de la destruction anthropique de l’habitat conduisent non seulement à la perte d’espèces mais aussi à une plus grande simplification des communautés naturelles, avec d’autres conséquences sur des fonctions écosystémiques qui dépendent de la façon dont les interactions sont organisées dans une communauté (par exemple: la pollinisation ou le contrôle biologique des pestes).

Source:
> https://www.nature.com/articles/s41559-021-01644-4

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