La Nasa, l’ESA et Arianespace l’ont annoncé hier, le lancement très attendu du JWST alias le télescope spatial James Webb, souvent présenté comme le remplaçant d’Hubble, aura lieu le 18 décembre 2021.
En juin, on a craint voir arriver la fin de vie d’Hubble, après que l’ordinateur qui contrôle ses instruments se soit arrêté le 13 juin 2021. Heureusement, l’ordinateur de secours a pu être redémarré et Hubble fonctionne de nouveau en Mode Normal depuis le 19 juillet 2021. Il continue à transmettre des images époustouflantes de beauté et de richesse scientifique depuis cette date, enrichissant une collection déjà très impressionnante. Pour autant, le remplaçant d’Hubble était déjà dans les cartons depuis longtemps.
Le JWST explorera toutes les phases du cosmos, jusqu’aux premiers âges de l’Univers et la formation des premières galaxies. Il sera placé en orbite autour du Soleil au point de Lagrange L2, à 1,5 million de kilomètres de la Terre, bien au-delà des limites de son grand frère Hubble, qui opère à 600 km d’altitude depuis 1990.
Le lancement du très attendu télescope spatial par une fusée Ariane 5, depuis le centre spatial guyanais à Kourou, est une contribution majeure de l’ESA à la mission, outre la fourniture de certains de ses instruments. Ce lancement, immatriculé VA256, sera le troisième pour Ariane 5 en 2021. À moins d’un problème sur le vol précédent, prévu le 15 octobre, sa date ne devrait plus changer : La coiffe, l’étage principal et l’étage supérieur du lanceur sont arrivés par bateau en Guyane le 3 septembre 2021. Le JWST, lui, a subi ses derniers tests le 26 août. Il est actuellement stocké dans les bâtiments de la compagnie Northrop Grumman à Redondo Beach (Californie), dans l’attente de son embarquement pour Kourou, où il devrait arriver à la fin du mois de septembre. Il sera préparé de façon indépendante, mis sous coiffe et transféré vers le bâtiment d’assemblage final une semaine avant le décollage.
Avec son miroir de 6,5 m de diamètre, le JWST est le plus grand télescope spatial jamais lancé pour une mission scientifique. Observant dans l’infrarouge, et cent fois plus sensible que Hubble, il contribuera à pratiquement tous les domaines de l’astrophysique, de la physique des galaxies à l’étude des exoplanètes.