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Située au nord-est de l’Australie, dans l’océan Pacifique, la Grande barrière de corail est la plus grande structure vivante de la planète et constitue l’une des sept merveilles naturelles du monde. Elle s’étend sur 344 400 km², une superficie immense qui la rend même visible depuis l’espace.

L’Institut australien pour la science marine (AIMS) a récemment indiqué que les coraux étaient en ce moment dans une phase de rétablissement après une décennie d’événements très stressants pour l’ensemble du système, du fait du réchauffement de l’eau et de l’impact de cyclones.

Ces moments de répit sont toutefois de plus en plus rares. Ainsi, si la Grande barrière renferme un trésor de faune et de flore, avec de nombreuses espèces encore méconnues de la science, plusieurs menaces pèsent lourdement sur son écosystème très vulnérable. Au cours des trente dernières années, elle a perdu la moitié de sa surface corallienne, la pollution a tué en masse les étoiles de mer “couronne du Christ” et le réchauffement climatique a provoqué des épisodes de blanchissement de coraux à grande échelle.

Sa détérioration a laissé envisager à l’UNESCO de classer ce patrimoine mondial « en péril » ; une classification à laquelle s’oppose l’Australie depuis plusieurs année, par crainte de diminuer son attrait touristique et à laquelle l’UNESCO a pour l’instant renoncé, cet été.

Mais la Grande Barrière de corail demeure menacée:

  • A l’échelle globale : par le réchauffement climatique, qui entraîne le blanchissement des coraux. En effet, lorsque les eaux restent chaudes trop longtemps, les coraux blanchissent et meurent. Le grande barrière a connu, en 2016 et 2017, les plus graves événements de blanchissement jamais enregistrés sur le site
  • A l’échelle locale : par le dragage et le déversement sauvage de déchets, le trafic maritime, la pêche. Déversés en mer, les rejets de dragage peuvent dériver jusqu’à 80 km, ce qui assombrit les eaux cristallines des récifs. L’Australie, qui n’a pas fixé l’objectif de la neutralité carbone à l’horizon de 2050, est par ailleurs l’un des principaux exportateurs mondiaux de charbon et de gaz naturel.

Touchée par plusieurs cyclones, menacée par les ruissellements agricoles et par l’acanthaster pourpre, une étoile de mer dévoreuse de coraux, la Grande Barrière de corail est confrontée à de nombreuses menaces dont la principale semble être l’absence d’une gouvernance solide pour protéger cet écosystème exceptionnel de l’industrialisation, qui pèse lourd sur sa santé.

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