You are currently viewing [Origine de l’iode-131 dans une réaction nucléaire et absorption par l’organisme]

L’iode est un élément indispensable pour réguler le métabolisme énergétique et assurer une croissance normale de notre organisme. Il peut présenter un risque sanitaire lorsqu’il est inhalé sous forme radioactive. Alors des pastilles d’iode stable sont essentielles pour saturer la thyroïde en cas d’accident nucléaire.

L’iode est un élément chimique dont notre organisme a besoin pour fonctionner correctement. Sa principale utilité se trouve dans la production des hormones thyroïdiennes, fabriquées par la glande thyroïde, une petite glande en forme de papillon située à la base du cou. Ces hormones, la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3), permettent de réguler le métabolisme énergétique, assurer une croissance normale, particulièrement chez les enfants et maintenir le bon fonctionnement du système nerveux, cardiovasculaire et musculaire.

Présent dans certains aliments (poissons, fruits de mer, sel iodé) et dans l’eau, et il est absorbé par l’intestin, l’iode peut être ingéré. Une fois dans le sang, il est capté et stocké par la thyroïde. Si l’apport en iode est suffisant, l’excès est éliminé naturellement, principalement par les urines.

Lorsqu’un noyau fissile comme 235U subit une fission, il se divise en deux fragments appelés produits de fission. Ces fragments sont des noyaux atomiques plus légers et sont généralement instables, ce qui les rend radioactifs. La fission produit également des neutrons libres, qui peuvent déclencher d’autres fissions, maintenant ainsi une réaction en chaîne.

Parmi les produits de fission, on trouve des éléments dits légers (tels que le krypton, le xénon, l’iode) et des éléments plus lourds (comme le strontium, le césium ou le baryum).

Ainsi, l’iode-131 résulte directement de la fission d’un noyau fissile, mais pas dans tous les cas : environ 3 % des fissions en produisent. En revanche, il peut aussi être formé de manière secondaire par la dégradation radioactive d’autres isotopes instables présents dans les produits de fission.

Par ailleurs, l’iode est un élément chimique appartenant au groupe des halogènes, qui ont tendance à former des substances volatiles (gazeuses ou facilement vaporisables) à température ambiante ou sous les conditions de température et de pression dans le cœur d’un réacteur nucléaire. Cette propriété explique pourquoi l’iode-131 peut se retrouver dans l’atmosphère en cas de brèche ou d’accident dans le réacteur. Sous l’effet de la chaleur, les produits de fission gazeux, comme l’iode-131, le krypton et le xénon, peuvent s’échapper plus facilement que les produits de fission solides comme le strontium ou le césium.

Lors d’un accident nucléaire, ces isotopes radioactifs peuvent être libérés dans l’environnement sous forme de gaz ou de particules. L’iode-131 peut alors être inhalé par les voies respiratoires et absorbé par l’organisme. Les radiations peuvent alors endommager les cellules de la thyroïde et augmenter le risque de développer un cancer, notamment chez les enfants et les jeunes.

Pour se protéger de l’iode radioactif, des pastilles d’iode stable (souvent sous forme d’iodure de potassium, KI) sont distribuées en cas d’urgence nucléaire. Elles permettent une saturation de la thyroïde par de l’iode stable contenu dans les comprimés afin d’éviter l’absorption d’iode radioactif. L’iode radioactif qui entre dans le corps, via l’air ou les aliments, est alors éliminé naturellement par l’organisme, sans être stocké. Les pastilles d’iode stable ne doivent toutefois être prises qu’en cas de recommandation des autorités sanitaires. Une prise inappropriée ou excessive peut entraîner des troubles thyroïdiens, notamment chez les personnes ayant des problèmes de santé préexistants.

Laisser un commentaire