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Le secteur de la recherche connaît un important changement de paradigme vers la science ouverte et vise à rendre les résultats de la recherche disponibles pour être utilisés et réutilisés par d’autres chercheurs.

Au cours des dernières années, les technologies numériques ont transformé l’économie et la société, touchant tous les secteurs d’activité et notre vie quotidienne. Les données sont au cœur de cette transformation. L’innovation fondée sur les données apporte de nombreux avantages aux particuliers, notamment par un renforcement de la médecine personnalisée, une mobilité nouvelle et une contribution au pacte vert européen. Dans une société où les individus génèrent des volumes toujours plus importants de données, la façon dont les données sont collectées et utilisées doit placer les intérêts de l’individu en première place, conformément aux valeurs, aux droits fondamentaux et aux règles de l’Union européenne.

Ces règles de protection de la vie privée sont ainsi définies pour maintenir la confiance des citoyens à l’égard des innovations fondées sur les données. Dans le même temps, le volume croissant de données des secteurs privé et public à caractère non personnel en Europe, combiné à l’évolution technologique pour le stockage et le traitement des données, constitue une source de croissance et d’innovation dont il convient de tirer parti.

Le numérique est un élément déterminant pour lutter contre le changement climatique et réussir la transition écologique. La stratégie européenne pour les données et les possibilités d’action pour garantir le développement d’une intelligence artificielle (IA) axée sur le facteur humain, présentées aujourd’hui, constituent les premières étapes vers la réalisation de ces objectifs.

Ainsi, à terme, l’Europe vise à tirer parti des avantages d’une meilleure utilisation des données, notamment une productivité accrue et des marchés plus concurrentiels, ainsi que des améliorations dans les domaines de la santé et du bien-être, de l’environnement, une gouvernance transparente et des services publics efficaces, pour une société à laquelle les données confèrent les moyens de prendre de meilleures décisions, tant dans les entreprises que dans le secteur public.

Afin de réaliser cette ambition, l’UE peut s’appuyer sur un cadre juridique fort en termes de protection des données, de droits fondamentaux, de sûreté et de cybersécurité. Elle assume un rôle moteur dans l’économie fondée sur les données mais doit aussi veiller à la cybersécurité des citoyens.

Des données de recherche ne sont pas exclues de ces objectifs. Leur qualité est garantie et elles sont aussi essentielles pour une bonne création de connaissances. Pour répondre à la nécessité de rendre le système de recherche dans son ensemble plus efficace vis-à-vis de l’utilisation des connaissances existantes, les données devraient être trouvables, accessibles, interopérables et réutilisables par tous, chercheurs et citoyens, startups et grands groupes, privés ou publics. Ce sont les principes FAIR.

Des initiatives dans ce sens telles que l’European Open Science Cloud (EOSC) encouragent les données de recherche FAIR et nécessitent des pratiques rigoureuses pour garantir un partage des données dans des conditions optimales. Il est ainsi à respecter un équilibre habile pour maintenir l’UE à la pointe de l’économie en tirant parti des données, tout en respectant et promouvant les valeurs fondamentales qui sont à la base des sociétés d’Europe.

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