Le label « Géoparc mondial de l’UNESCO » désigne des territoires dont le patrimoine géologique est jugé remarquable à l’échelle internationale ou régionale. Ce label, encore peu connu du grand public, vise à faire dialoguer géologie, environnement, culture et développement durable au sein d’un même projet de territoire. Il implique une dynamique collective où l’éducation, la valorisation touristique et la participation locale jouent un rôle central.
Un Géoparc n’est pas une réserve naturelle figée : c’est un espace habité, vivant, qui s’appuie sur la richesse de ses paysages et de ses roches pour construire un récit accessible à tous. Le label implique donc une gouvernance active, des actions d’animation, des supports pédagogiques, des événements et souvent un engagement fort des collectivités et des habitants. Le territoire doit également s’inscrire dans un réseau international de coopération, partageant ses expériences avec d’autres Géoparcs à travers le monde.
Dans ce contexte, le projet porté par le territoire de La Hague s’inscrit pleinement dans cette philosophie. Depuis plusieurs années, les acteurs locaux travaillent à la préparation d’une candidature au label, avec l’ambition de faire reconnaître l’exceptionnelle richesse géologique de notre territoire : ses formations rocheuses les plus anciennes datent de plus de deux milliards d’années, ce qui en fait l’un des plus vieux ensembles géologiques visibles en France métropolitaine. Le processus de labellisation est toutefois exigeant. Il ne suffit pas d’avoir un beau patrimoine pour obtenir l’étiquette : il faut démontrer la capacité à le protéger, à l’expliquer, à le partager. Cela suppose une organisation locale solide, des outils d’interprétation (sentiers, musées, animations), une stratégie éducative et une réelle volonté d’intégrer la population à la démarche. C’est un projet de territoire à long terme, qui demande à la fois des compétences scientifiques, de la médiation culturelle et une implication politique.
Les bénéfices attendus sont multiples. D’abord, le label offre une reconnaissance internationale, qui peut renforcer l’attractivité touristique tout en encadrant les flux pour limiter l’impact environnemental. Il permet aussi de stimuler la fierté locale, d’encourager les initiatives en faveur du développement durable et de soutenir l’économie via des activités compatibles avec la préservation du territoire. La dynamique éducative est également essentielle : le Géoparc devient un outil pour transmettre les connaissances sur l’histoire de la Terre, les risques naturels, la biodiversité ou encore les effets du changement climatique.
Le projet de Géoparc à La Hague est aujourd’hui à la croisée des chemins : il s’appuie sur un socle scientifique indéniable, mais sa réussite dépendra de sa capacité à mobiliser l’ensemble du territoire autour d’une vision partagée. S’il aboutit, ce label pourrait faire de La Hague un exemple de territoire où l’histoire de la Terre, loin d’être abstraite, devient un levier concret d’action, de culture et de transmission.
Village des Sciences de Cherbourg
C’est dans ce contexte que s’inscrivent les ateliers proposés par les acteurs du projet de Géoparc à La Hague, pour leur première participation au Village des Sciences de Cherbourg.
Cette année, la Fête de la Science a pour thème « Les Intelligences ». Elle est incarnée sur le territoire par le Village des Sciences de Cherbourg qui vous accueillera de 10h à 18h les 4 et 5 octobre prochains, à l’autre lieu, espace René Lebas. Un événement gratuit organisé par Terminus des Sciences. Restauration sur place.
