You are currently viewing [Effets d’un séjour prolongé en microgravité sur le corps humain]

Cette semaine, deux astronautes américains, Suni Williams et Butch Wilmore, ont effectué leur retour sur Terre après un séjour prolongé de plus de neuf mois à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS), bien qu’initialement prévu pour huit jours.

En effet, en raison de problèmes techniques survenus avec le vaisseau spatial Starliner de Boeing, c’est finalement à bord d’une capsule Crew Dragon de SpaceX qu’ils sont revenus sur Terre. L’amerrissage a eu lieu au large de la Floride, où ils ont été accueillis par les équipes de récupération.

Cette situation exceptionnelle suscite des interrogations sur les conditions de leur retour et les effets d’un séjour prolongé en microgravité sur le corps humain. Les procédures de retour sur Terre après un long séjour en microgravité sont délicates et nécessitent une préparation minutieuse pour assurer la sécurité et le bien-être des astronautes.

La microgravité, ou impesanteur, présente dans l’ISS a des effets significatifs sur le corps humain, parmi lesquels :

  • Atrophie musculaire : En l’absence de gravité, les muscles sollicités pour lutter contre celle-ci sur Terre sont moins utilisés, ce qui entraîne une diminution de la masse et de la force musculaires. Les muscles des jambes, du dos et du cou sont particulièrement affectés.
  • Densité osseuse réduite : La gravité terrestre stimule la formation osseuse. En son absence, une décalcification osseuse peut survenir, augmentant le risque de fractures. Cette perte osseuse est estimée à environ 1 % par mois passé en microgravité.
  • Redistribution des fluides corporels : Sans l’effet de la gravité, les fluides corporels, tels que le sang, se déplacent vers la partie supérieure du corps, provoquant une sensation de visage gonflé et une congestion nasale. Cette redistribution peut également affecter la vision en augmentant la pression intracrânienne.
  • Système cardiovasculaire : Le cœur n’a pas besoin de pomper le sang contre la gravité, ce qui peut entraîner une diminution de son efficacité. À leur retour sur Terre, les astronautes peuvent éprouver des difficultés à réguler leur pression artérielle, entraînant des sensations de vertige ou des évanouissements.
  • Exposition aux radiations : En dehors de la protection de l’atmosphère terrestre, les astronautes sont exposés à des niveaux plus élevés de radiations cosmiques, augmentant potentiellement le risque de cancers et d’autres affections liées aux radiations.
  • Troubles sensoriels et cognitifs : Des modifications de la perception sensorielle, des troubles de l’équilibre et des altérations du sommeil peuvent survenir, affectant les performances cognitives et le bien-être psychologique.

Pour minimiser ces effets, plusieurs mesures sont mises en place. Elles consistent en un exercice physique quotidien pendant lequel les astronautes suivent des programmes incluant musculation et cardio pour maintenir leur masse musculaire et leur densité osseuse. De plus, un régime alimentaire riche en nutriments essentiels, comme le calcium et la vitamine D, soutient la santé osseuse et générale.

Des contrôles réguliers permettent de détecter et de traiter rapidement toute anomalie physiologique ou psychologique, incluant des programmes de réadaptation à la gravité terrestre.

Ainsi, le retour sur Terre de Suni Williams et Butch Wilmore après un séjour prolongé dans l’ISS met en lumière les défis physiologiques associés aux missions spatiales de longue durée, bien que les risques puissent être minimisés et la santé et la sécurité des astronaute préservés par une attention particulière portée à leur égard.

Laisser un commentaire