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L’équilibre planétaire est conditionné par la santé du plus grand écosystème mondial, l’océan. Pourtant, cette santé se dégrade !

L’océan couvre 70 % de la surface de la Terre et constitue la principale source de protéines pour trois milliards d’êtres humains. Il reste pourtant très mal connu, à l’image des abysses qui abriteraient jusqu’à un million d’espèces non répertoriées par les scientifiques – c’est dire le besoin de sciences pour lever le voile sur cet univers mystérieux.

L’océan est aussi responsable d’environ 50 % de l’oxygène produit sur la planète et un vecteur de ressources énergétiques. Il est un maillon essentiel à la bonne marche de la planète comme principal régulateur du climat, mais au prix de lourdes conséquences sur sa santé, avec une manifestation de symptômes durablement préoccupants : réchauffement de la température des eaux, y compris en profondeur, acidification du milieu, désoxygénation, élévation du niveau de la mer. Combinés aux impacts de la surpêche, de la pollution, et de la destruction des habitats, ces maux aboutissent à une érosion de la biodiversité marine, menacée avant même d’être totalement inventoriée.

Pour préserver la face bleu marine de notre planète, la recherche en sciences océaniques doit s’atteler à quatre défis prioritaires : la gestion durable des ressources, la préservation de la biodiversité, la lutte contre les pollutions et le dérèglement climatique.

  1. La quantité de produits de la mer consommés dans le monde a déjà été multipliée par 5 depuis les années 1960, autant du fait de l’augmentation de la population mondiale que de celle de la consommation individuelle.
  2. La préservation et la restauration de la biodiversité, et en particulier des espèces et habitats sensibles passent par l’installation d’observatoires, d’une part, qui permettent de mieux connaître les écosystèmes, de récifs artificiels, d’autre part, qui permettent aux espèces menacées de se protéger des prédateurs et renforcer ensuite les populations naturelles.
  3. Entre terre et mer, la frontière n’est pas étanche, au point que 80 % de la pollution des mers a une origine terrestre et se déverse via les fleuves et la bande littorale. La pollution plastique fait l’objet d’une attention particulière, alors qu’une étude récente établit que près de 15 millions de tonnes de déchets plastiques finissent en mer chaque année.
  4. Longtemps l’océan a été ignoré comme un facteur clé de l’équation climatique par manque de connaissances sur le fonctionnement de l’environnement marin. Depuis sa création dans les années 2000, le programme international Argo a contribué à rendre les secrets de l’océan moins impénétrables grâce à un réseau de plus de 4000 flotteurs chargés de surveiller l’océan en temps quasi réel. Des données qui ont permis aux sciences marines de faire un pas de géant.

Bien que récente, la prise de conscience de la communauté internationale sur le rôle primordial de l’océan dans les problématiques climatiques et de biodiversité est aujourd’hui réelle. La montée en puissance des sciences océaniques s’affirme comme une nécessité pour préserver un écosystème en voie de dégradation.

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