Né le 27 décembre 1822, Louis Pasteur est à l’origine des plus formidables révolutions scientifiques du XIXème siècle, dans les domaines de la biologie, l’agriculture, la médecine ou encore l’hygiène.
Emaillée de découvertes révolutionnaires, la vie de Louis Pasteur est aussi marquée par plusieurs drames qui ont sans doute contribué à motiver sa soif de comprendre les maladies de son époque. Physicien et chimiste de formation, il est devenu célèbre dans le monde entier pour avoir, le premier, appliqué le concept de vaccination à l’Homme.
La vaccination contre la rage
Louis Pasteur commença à travailler sur le virus de la rage en 1880 et contribua à quelques découvertes. Cinq ans plus tard, il se sentait prêt à appliquer les processus de vaccination, déjà testés avec succès pour d’autres maladies chez des animaux, à l’Homme.
Le 4 juillet 1885, un jeune Alsacien de 9 ans, Joseph Meister, a été mordu par un chien supposé enragé. Deux jours plus tard, il est amené au laboratoire de Louis Pasteur. Deux premiers essais sur des êtres humains s’étaient révélés infructueux. À ce stade, le jeune berger n’avait déclaré aucun symptôme de la maladie. On ne peut donc être certain qu’il était effectivement contaminé, bien que le risque fût réel. Pasteur hésita mais entreprit finalement d’inoculer un broyat de moelle de lapin morts de la rage, à 13 reprises, étalées sur 10 jours. Joseph Meister ne présenta pas les symptômes de la maladie.
Ignorant si c’était grâce à son vaccin ou parce qu’il n’avait pas été contaminé par le chien que l’enfant avait survécu, Louis Pasteur entreprit alors d’injecter directement le virus de la rage à Joseph Meister. Le jeune berger ne tomba pas malade, signe d’une immunité induite contre la rage.
De découvertes en chimie et microbiologie à la pasteurisation
Les travaux moins connus de Louis Pasteur ont aussi traité de chiralité moléculaire pour lesquels il sera fait en 1853 Chevalier de l’Ordre Impérial de la Légion d’Honneur et recevra dans la foulée le prix de la Société de Pharmacie de Paris. Son Mémoire sur la fermentation dite lactique, publié en 1857, révèle l’origine microbienne de la fermentation. Ceci pourrait être logiquement considéré comme étant le point de départ d’une nouvelle discipline : la microbiologie.
Louis Pasteur établit que certaines fermentations sont l’œuvre d’organismes vivants. Il poursuit ses recherches et estime que la théorie de génération spontanée – datant d’Aristote – ne peut s’appliquer au phénomène de fermentation. Selon lui, les micro-organismes à l’œuvre dans le processus de fermentation ont une cause réelle. C’est pour les vignerons (et non pour les producteurs de lait, comme on aurait tendance à le croire) que Pasteur a fait la découverte qui porte son nom et lui vaut sa célébrité chez les anglo-saxons.
Au XIXe siècle, les vignes souffrent de maladies qui rendent aléatoire la production viticole, compromettant un marché florissant notamment avec l’Angleterre. Le chercheur qui s’intéresse notamment aux ferments alcooliques est sollicité par Napoléon III pour se pencher sur ce problème. Il a alors l’idée de chauffer le vin, entre 55° C et 60° C. À cette température, l’absence d’oxygène permet de le débarrasser des germes pathogènes. Le vin ne s’altère pas, conserve son bouquet et peut être transporté sans souci : la pasteurisation est née.