On l’apprenait il y a quelques jours, un tokamak chinois, l’Experimental Advanced Superconducting Tokamak (East) a réussi à maintenir son plasma à une température de plus de 120 millions de degrés pendant 101 secondes.
Le tokamak East est un dispositif de confinement magnétique expérimental satellite du projet Iter, lequel mobilise pas moins de 35 pays dans le but de produire un réacteur thermonucléaire expérimental. Il existe environ 200 tokamaks dans le monde, visant à explorer la physique des plasmas et les possibilités de produire de l’énergie par fusion nucléaire.
En effet, énergie réputée propre, sûre et illimitée, la fusion nucléaire est vouée à jouer un rôle important dans le futur, dans un contexte où elle permettrait une production abondante d’énergie sans émission de gaz à effet de serre, sans production de déchets radioactifs et avec moins de risques d’accident.
La fusion nucléaire consiste à produire de l’énergie en rapprochant des noyaux atomiques – comme le fait naturellement le Soleil. Encore faut-il pour cela que la température du plasma qui l’alimente soit suffisamment élevée et qu’elle puisse être maintenue à un niveau stable pendant une longue période de temps…
Si les résultats du tokamak East sont encourageants et maintiennent Iter dans la course, la fusion nucléaire ne devrait pas permettre de produire industriellement de l’énergie décarbonée avant la fin des années 2050, ce qui nous invite à continuer d’agir sans elle maintenant et rapidement afin de réduire l’émission de CO2 dans l’atmosphère et contenir le réchauffement climatique en-deçà des fameux 2 °C supplémentaires