Avec la complicité de la Presse de la Manche, Terminus des Sciences diffusait ce jeudi 01 avril 2021 un canular dans lequel le détournement de drone militaire aurait pu être causé par une console de jeu vidéo.
Vous trouverez l’article ici.
Retrouverez-vous les « sept erreurs » qui auraient dû vous alerter sur le caractère fantasque de cet événement ?
- 3e § : « 50 km » n’est pas une altitude accessible à un drone, c’est même la limite à laquelle on quitte la stratosphère.
- 3e § : « une fréquence de 400 THz » correspond à de la lumière visible (dans les bleus) qui n’a rien à voir avec les bandes de fréquences de la 5G.
- 4e § : « Lieutenant-Officier » ne constitue pas un grade militaire.
- 4e § : le drone ne peut pas être à la fois « en vol stationnaire » et « à Mach 2 » puisque dans un cas cela suppose qu’il est immobile par rapport à un point de référence au sol, dans l’autre cas cela suppose qu’il se déplace au double de la vitesse du son par rapport à ce même point.
- 4e § : passer de 50 km à 100 m d’altitude en quelques secondes suppose une vitesse de chute de l’ordre de 10.000 km/h, plus rapide qu’une chute libre.
- 5e § : « brigadier-chef Marcel Patulacci » est une référence à un sketch des Inconnus (https://www.youtube.com/watch?v=mo2O1desNHA)
- 5e § : une « intrication quantique » ne peut survenir qu’à l’échelle particulaire, certainement pas entre des objets de tailles macroscopiques.
Une invitation à continuer à suivre Terminus des Sciences et appliquer votre esprit critique au quotidien !
Nous sommes en effet tou.te.s sujet.te.s à croire et partager des informations erronées sur le plan scientifique, car notre cerveau est malheureusement plein de biais cognitifs inconscients. Nous avons, par exemple, naturellement tendance à croire et chercher les informations qui nous rassurent et vont dans notre sens, à faire le tri dans les données pour écarter celles qui contredisent nos croyances (biais de confirmation d’hypothèse) et à valider les informations qui valident notre expérience personnelle (biais de perception sélective). Ces biais s’appliquent à tou.te.s sans exception, quel que soit notre niveau d’étude, notre niveau social ou notre genre.
Le sujet de cet article est léger et sans impact important sur l’actualité. Mais qu’en est-il lorsque le sujet est plus grave ? La crise sanitaire que nous vivons a mis en évidence un défaut d’esprit critique collectif dans la gestion des informations. La polarisation du grand public, des médias et des politiques s’est révélée dès le début de la crise et continue encore aujourd’hui. Aussi, appliqués à l’analyse des informations, l’esprit critique et la méthode scientifique aident indéniablement à la prise de décision et contribuent à une meilleure démocratie sur le long terme.