Environ un quart de la population a tendance à éternuer en passant de l’ombre au soleil. Ce phénomène s’appelle porte le nom de « réflexe photo-sternutatoire » et n’est pas dû au réchauffement soudain du nez par le soleil mais vient des yeux !
En effet, lorsque la lumière pénètre notre œil, elle atteint la rétine où elle est convertie en signal électrique, puis transférée au cerveau via les nerfs optiques. Sauf que ceux-ci sont très proches d’un autre nerf crânien: le nerf trijumeau, qui innerve tout le visage, et qui possède des terminaisons au niveau de la muqueuse du nez. Quand des intrus pénètrent dans le nez (comme de la poussière ou des substances chimiques irritantes), ses terminaisons sont excitées et le nerf trijumeau active des muscles pour provoquer un éternuement salutaire pour les faire sortir. Ainsi, alors que l’on pourrait penser que l’éternuement est un phénomène qui se produit dans le nez, il se produit en grande partie dans le cerveau.
Sauf que la lumière n’est pas poussière, alors pourquoi un éternuement serait-il déclenché par le soleil? Les neurologues pensent que ce réflexe photo-sternutatoire est lié à une sorte de « court-circuit ». Le nerf optique, sur-stimulé par l’afflux de lumière, interfère avec le nerf trijumeau et déclenche le réflexe d’éternuement.
Et si tout le monde n’est pas touché par cette anomalie, c’est tout simplement parce qu’il est lié à des facteurs génétiques. « Ce réflexe est héréditaire, avec une transmission autosomique dominante, ce qui veut dire que si l’un des deux parents est affecté, l’enfant a 50% de chances de l’être également », explique Laura Dean, médecin, sur le site du Centre américain pour les informations biotechnologiques (NCBI). Ainsi, cet institut recommande de porter des lunettes de soleil pour protéger ses yeux du passage de l’ombre à une lumière forte, et souligne l’importance de ne pas négliger les risques d’accident pour les conducteurs de voiture et les pilotes d’avion.