[Un polymère reproduit le fonctionnement des synapses et des réseaux de neurones ]

Dans notre cerveau, les réseaux de neurones s’auto-organisent en topologies complexes pour maximiser les fonctions à réaliser. Une équipe de l’Institut d’électronique, de microélectronique et de nanotechnologie de l'Université de Lille est parvenue à imiter le mécanisme de croissance dendritique avec un polymère organique. Ces travaux ouvrent une nouvelle piste pour des systèmes bioinspirés. L’électronique et l’intelligence artificielle s’inspirent de plus en plus du vivant et, en particulier, de notre cerveau. Il fascine notamment par sa plasticité structurale, c’est-à-dire sa capacité à auto-organiser les réseaux de neurones dans des topologies 3D qui optimisent énormément leur fonctionnement. Cette propriété cruciale repose sur des mécanismes biologiques très complexes, ce qui fait que les tentatives de l’émuler de manière matérielle dans des systèmes électroniques restent encore exploratoires. La transmission de l’information dans ces réseaux est de plus pondérée par les synapses, qui relient les neurones et implémentent la fonction clef de l’apprentissage. Les…

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[Les liens entre les espèces diminuent plus vite que la biodiversité]

Les zones géographiques plus vastes contiennent plus d'espèces... Voilà une observation élevée au rang de loi en écologie! Ainsi, la “Relation Espèce-Superficie” (SAR en anglais) aide non seulement à comprendre l'échelle spatiale de la biodiversité, mais également à prédire les effets potentiels de la destruction des habitats dans les écosystèmes. Ce qui est moins exploré, c'est si les changements de biodiversité s'accompagnent d'une modification des réseaux d'interaction. C'est l'objet d'une récente étude dans laquelle les chercheurs montrent que de nouvelles "Relations Réseau-Superficie" (NAR en anglais) se manifestent parallèlement aux Relations Espèces-Superficie. Ils utilisent les données de 32 réseaux écologiques empiriques de différents biomes, types d'interaction (hôte-parasite, plante-pollinisateur, plante-herbivore et autres réseaux trophiques) et domaines spatiaux. Les chercheurs observent que les relations biodiversité-zone peuvent être étendues à la fois au dénombrement des espèces mais aussi à l'identification de niveaux plus élevés de complexité du réseau. L'augmentation du nombre d'interactions dans lesquelles…

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[De Dolly à la première xénogreffe d’un cœur de porc]

Le 24 février 1997, le monde entier apprenait la naissance de la brebis Dolly, premier mammifère cloné. Elle était alors âgée de sept mois et avait été gardée secrète jusqu’alors. Elle suscita alors nombre de fantasmes laissant imaginer la possibilité de clones humains tels que la science-fiction l’avait cauchemardé. Depuis, cette technique se développe aux États-Unis et en Chine alors que l’Europe réglemente son usage. Vingt-cinq ans plus tard, des clones d'animaux de compagnie existent en Chine mais de telles recherches sont interrompues en France. En revanche, des manipulations génétiques peuvent exister dans le domaine de la recherche fondamentale ou de la thérapie génique.  L’annonce, le mois dernier, d’une xénogreffe de cœur de porc modifié sur un humain aux États-Unis a relancé un nouveau type de spéculation dans un contexte où le souci du bien-être animal a considérablement progressé. Ainsi, des médecins du Maryland ont réalisé, avec succès, la xénogreffe…

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[Une dent d’Homo sapiens qui fait débat]

Selon une étude parue dans Science Advances, des Homo sapiens et des Néandertaliens auraient vécu en alternance dans la même caverne du sud de la France, séparés les uns des autres par de très courtes périodes. La découverte d'une dent de lait sur le site attesterait en outre de l'arrivée d'Homo Sapiens en Europe plus tôt qu’on ne le pensait. En effet, cette dent est datée de 54 000 ans. Or, les restes d’hommes modernes les plus anciens en Europe étaient datés de 45 000 ans. Cette découverte a été réalisée par une équipe française dans la grotte Mandrin, dans la vallée du Rhône dans la Drôme. Il y aurait eu sur ce site plusieurs populations d’espèces différentes : la grotte aurait d’abord été occupée par les hommes de Néandertal, puis autours de 54 000, il y aurait eu cette incursion des hommes modernes, puis à nouveau une occupation néandertalienne,…

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[Les femmes, les sciences et le Covid-19]

Il y a bien un marronnier que l’association aimera à vous ressortir tous les ans tant que la problématique existera : les femmes en Sciences, et leur oubli, leurs barrières, le vol de leurs travaux. L’ONU y consacre désormais une journée, c’est la Journée Internationale des Femmes et Filles de Science, le 11 février. A ce titre, Terminus des Sciences vous a préparé plusieurs actions : conférence et projection sur les scientifiques femmes du XXe siècle, et des rencontres destinées aux jeunes avec des femmes scientifiques normandes. Pour mêler cette actualité de l’association à un ingrédient devenu indispensable à notre quotidien depuis 2020, nous traiterons alors du travail des scientifiques (femmes) autour de ce virus et de l’épidémie. De June Almeida à Shi Zhengli, les femmes de l’ombre de la virologie Nous entendons beaucoup de voix masculines s’exprimer dans les médias (conventionnels, réseaux sociaux, et chaînes Youtube) depuis le début…

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[Une nouvelle espèce de ver plat repérée en France]

Originaire d’Asie, une nouvelle espèce de ver vient d’être découverte dans les jardins français et italiens. Elle présente une tête plate en forme de faucille sans bouche ni yeux apparents, un corps allongé et sinueux d’aspect gluant. Cette nouvelle espèce vient d'être dénichée par l’équipe de Jean-Lou Justine, du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, et a fait l'objet d'une publication dans la revue peerj ce mardi 1 février 2022. Elle s’ajoute à la longue liste de ces espèces venues d’ailleurs qui prennent en Europe une place de plus en plus considérable dans l'environnement. Les investigations sont parties d’une photo adressée par un amateur – ce qui prouve que les découvertes sont à la portée de tous, à condition d’être observateur. C’est ici particulièrement le cas puisque, alors que les "vers plats à tête en forme de marteau" font en moyenne vingt centimètres de long, celui-ci ne dépasse pas trois centimètres et…

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[Pourquoi certain d’entre nous éternuent-ils quand la lumière du soleil est trop forte?]

Environ un quart de la population a tendance à éternuer en passant de l'ombre au soleil. Ce phénomène s'appelle porte le nom de "réflexe photo-sternutatoire" et n'est pas dû au réchauffement soudain du nez par le soleil mais vient des yeux ! En effet, lorsque la lumière pénètre notre œil, elle atteint la rétine où elle est convertie en signal électrique, puis transférée au cerveau via les nerfs optiques. Sauf que ceux-ci sont très proches d'un autre nerf crânien: le nerf trijumeau, qui innerve tout le visage, et qui possède des terminaisons au niveau de la muqueuse du nez. Quand des intrus pénètrent dans le nez (comme de la poussière ou des substances chimiques irritantes), ses terminaisons sont excitées et le nerf trijumeau active des muscles pour provoquer un éternuement salutaire pour les faire sortir. Ainsi, alors que l’on pourrait penser que l’éternuement est un phénomène qui se produit dans le nez, il se…

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[L’effet placebo décrypté]

La perception de la douleur peut être fortement influencée par les attentes et les croyances d'un individu. Cet effet, dit placebo, est connu depuis plus de 400 ans. En 1572, un philosophe français écrivait ainsi: ‘Il y a des hommes sur lesquels la simple vue de la médecine est opérante.’ Or une étude australienne récente, parue le 25 octobre dans la revue Journal of Neuroscience, suggère que l’effet placebo, ainsi que son semblable négatif, l’effet nocebo, agit au sein du centre cérébral du traitement de la douleur. L'activité cérébrale de 25 sujets (12 hommes et 13 femmes) recevant de faux traitements contre la douleur révèle que les effets placebo ou nocebo sont associés à des activités neurologiques particulières. Pendant deux jours consécutifs, grâce à l'application à l'aveugle de stimuli thermiques modifiés, les participants ont été trompeusement conditionnés à croire que deux crèmes inertes étiquetées « lidocaïne » (placebo) et « capsaïcine » (nocebo) agissaient pour moduler leur douleur…

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[Comment mémorise-t-on le temps qui s’écoule ?]

Dans la cognition humaine, la mémoire épisodique est la mémoire consciente qui permet de se rappeler d'évènements passés, ce qu’on appelle « les souvenirs ». Une équipe du CNRS, en partenariat avec des chercheurs néerlandais, se sont notamment posé la question suivante : le cerveau humain possède-t-il des neurones traitant les informations liées au temps ? Ils se sont intéressés à l’hippocampe humain, aire cérébrale impliquée dans la formation de la mémoire à long terme ainsi que de la mémoire spatiale utilisée pour l’orientation. C’est aussi l'une des premières structures atteintes lors de la maladie d'Alzheimer, ce qui explique les problèmes de mémoire et de désorientation dont souffrent les patients. Mémoriser des événements passés nécessite en effet de relier temporellement des actions distinctes d’une expérience. Le cerveau doit ainsi représenter avec justesse l’ordre des événements en fonction du temps écoulé. Les neurones analysant le temps dans l'hippocampe joueraient ainsi un…

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[Le ballet de la reproduction des mérous, photo animalière de l’année]

Le Wildlife Photographer of the Year, célèbre concours de photographie de nature, a dévoilé les photos lauréates de son édition 2021, le 13 octobre dernier. Cette année, le grand prix a été attribué au biologiste et plongeur français Laurent Ballesta pour son cliché rare du "ballet de la reproduction des mérous". Cet instantané spectaculaire dévoile un nuage laiteux au milieu d'eaux sombres dans lequel des mâles entourent une femelle pendant la période de la fraie, en Polynésie française. Le mérou est un poisson très commun mais sa reproduction est étonnante. Ainsi, les mérous du Pacifique, aussi appelés "loches marbrées", se réunissent une fois par an pour s' accoupler, tous en même temps et dans la même zone géographique. Le biologiste Laurent Ballesta, qui a notamment travaillé avec Nicolas Hulot sur Ushuaïa, a monté plusieurs expéditions depuis 2014 pour assister à ce phénomène unique et très difficile à observer qui se…

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